PASSION JAPON - En déplacement à Tokyo, l'ancien premier ministre, François Fillon, a affirmé qu'il sera "quoi qu'il arrive" candidat à la présidentielle de 2017, rapporte l'AFP, ce jeudi 9 mai.
L'agence explique avoir recueilli ces confidences "dans un hôtel de la capitale japonaise, peu après [que François Fillon a] été décoré par l'empereur Akihito du grand cordon de l'ordre du Soleil levant".
BFMTV a diffusé une vidéo de la conversation manifestement très informelle, filmée par son correspondant au Japon :
Dans sa dépêche, l'AFP assure, sous sa plume, que François Fillon parlait de la présidentielle 2017 - le "quoi qu'il arrive" prononcé par l'ancien Premier ministre prenant dans ce cas une connotation lourde, avec une possible volonté de passer outre un résultat de la primaire.
François Fillon a assure sa propre exégèse, en postant, sur Twitter, un message affirmant que ces propos n'avaient "rien de nouveau", petite coquille à l'appui (renouveler)
Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo : c'est aux primaires de 2016 actées par l'UMP que j'ai renouvellé mon intention d'être candidat
— François Fillon (@FrancoisFillon) 9 mai 2013
Jérôme Chartier, l'un des porte-parole autorisé de François Fillon, assure qu'il n'en n'est rien, intervenant sur BFMTV:
"Bien évidemment, c’est de la primaire dont il s’agit.
Il nous annonce sa détermination de se présenter, d’être sur le chemin de sa candidature à la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle.
François Fillon a veillé à ce que dans les futurs statuts de l’UMP il y ait une primaire ouverte, qui permette de choisir le candidat à l’élection.
"
L'AFP rapporte également des propos très durs de François Fillon contre Nicolas Sarkozy, formulé à cette occasion:
"Moi, je suis engagé dans la vie politique, ce n'est pas son cas.
"
L'AFP assure que "François Fillon a rappelé au passage que Nicolas Sarkozy avait annoncé son retrait après sa défaite à la présidentielle de 2012".
Quelques jours plus tôt, des propos attribués à Nicolas Sarkozy décrivaient François Fillon comme un "loser".
Cette déclaration de candidature intervient au lendemain de la diffusion d'un documentaire de Franz-Olivier Giesbert, sur France 3, dans lequel François Fillon prend ses distances avec l'ancien chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy sur la question de l'attitude à adopter avec le Front national.
L'AFP précise encore que ce documentaire a bien été évoqué par François Fillon dans sa conversation avec les quelques journalistes auxquels il s'est livré.