La classe politique divisée sur l'éventuelle suppression de jours fériés

Publié à 10h12, le 09 mai 2013 , Modifié à 10h12, le 09 mai 2013

La classe politique divisée sur l'éventuelle suppression de jours fériés
MaxPPP

JOLI JOLI MOIS DE MAI - Le mois de mai compte pas moins de quatre jours fériés cette année. Dans un contexte de crise économique, l'INSEE a sorti sa calculette: ces jours non-travaillés feraient perdre à la France 0,1%  de PIB sur l'année. Le débat se lance alors: faut-il, afin de soutenir l'activité économique, supprimer les jours fériés ? Comme toujours, il y a les pour, et les contre.

> Le camp du oui : Marielle de Sarnez, ce 9 mai sur i>Télé, s'est prononcée pour. La vice-présidente du Modem, et députée européenne, plaide en faveur de la suppression d'un ou plusieurs jours fériés :

Je trouve que c'est désolant. On voit bien qu'on peut pas créer des richesses, se mettre au diapason du monde d'aujourd'hui en accumulant les jours feriés. Donc il faudrait qu'on réflechisse sérieusement à ça.

Comme Le Lab le relevait en avril dernier, l'ancien Président Valéry Giscard d'Estaing estime que la France "ne travaille pas". Sur le plateau de Canal Plus, VGE déclarait :

Un pays qui ne travaille pas, qui passe son temps à aller d’une vacance à une autre, d’un jour férié à un pont et ainsi de suite, ne peut pas avoir des résultats formidables.

On passe son temps à parler des vacances. Il n’y a pas ce respect du travail qu’il y a en Allemagne. C’est une de leurs forces. Et qu’il y a en Chine. 

Et c'est un retraité qui vous le dit.

 
> Le camp du non : Pour le ministre du Travail Michel Sapin, hors de question de toucher aux jours fériés. "Chaque année, on a exactement les mêmes propos", juge-t-il. Sur Europe 1 le 7 mai dernier, il balaie la question :
 

Soyons un peu plus raisonnables. Ça n'empêche pas de prendre des forces pour travailler un peu plus après.

 
Voir la vidéo à 1 minutes :

Discours plus offensif de Nathalie Arthaud, ce 9 mai sur LCI. La porte-parole de Lutte ouvrière crie à la propagande capitaliste lorsque la question lui est posée :

Je pense qu’il n’y en a jamais assez, des jours fériés. C’est important d’avoir des journées pour souffler. Dans plus en plus d’entreprises, dans les usines, les cadences sont de plus en plus insoutenables, la fatigue s’accumule… Heureusement qu’il y a ces jours fériés pour souffler.

La compétitivité c’est le langage des patrons, ça veut dire toujours et encore plus d’exploitation, des salaires comprimés et je pense qu’il ne faut pas rentrer dans ce jeu là.

L'ancienne candidate à la présidentielle prend alors le contrepied du discours appelant à l'augmentation du temps de travail :

Il faudrait en réalité diminuer le temps de travail, se répartir le travail entre tous. C'est pas normal que certains s’épuisent au travail et 5 millions de personnes qui sont privés d’emploi.

Du rab sur le Lab

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