FUMEE BLANCHE - Après un mois de psychodrame à l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon ont conclu lundi 17 décembre en début de soirée un accord de "sortie de crise".
Les deux hommes ont signé un communiqué conjoint, un pacte "en sept points".
- Au revoir le vote des députés et sénateurs UMP proposé par Bernard Accoyer
François Fillon et Jean-François Copé conviennent que cet accord ne rend plus nécessaire l'initiative visant à consulter lesparlementaires sur la sortie de crise.
Le plus important ?
1] Un re-vote à la rentrée 2013
Une nouvelle élection à la présidence de l'UMP aura lieu au plus tard avant la reprise de la session parlementaire ordinaire d'octobre 2013 et sera précédée d'une campagne électorale, qui devra se dérouler dans l'intersession [soit du 1er juillet au 30 septembre].
Selon l'AFP, L'élection pourrait avoir lieu le 15 septembre pour le premier tour.
2] Une "haute autorité" organisera le scrutin
Son rôle sera de "veiller à la stricte égalité des moyens alloués par le parti entre candidats".
3] Si Copé se représente, il devra se mettre "en réserve"
Le Président de l'UMP [...], s'il [est] candidat à cette élection, [devra] se placer en réserve dès le début de la campagne électorale [et] expediera les affaires courantes sans intervenir dans le processus électoral.
4] La refonte des statuts règle sur la primaire
Un "comité de rédaction des statuts" sera notamment chargé de rédiger les règles pour la primaire de la droite avant la présidentielle de 2017.
Il sera composé :
- des anciens premiers ministres (donc Balladur, Fillon, Raffarin et Juppé)
- des anciens présidents des assemblées parlementaires
- des anciens secrétaires généraux
Troisième alinéa primordial de ce quatrième point, s'il décidait, et c'est hautement supputable, de se lancer dans la présidentielle, le président de l'UMP en 2016 "devrait se mettre en congès de ses fonctions".
5] Le trio de tête s'élargit pour les fillonistes
Actuellement, le président proclamé mais contesté de l'UMP est entouré de Luc Chatel, vice-président délégué du parti et de Michèle Tabarot, secrétaire générale.
Le pacte a donc acté la nomination d'un vice-président et d'une secrétaire générale déléguée. Leurs noms n'y figure pas mais tout le monde pense aux fillonistes Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse pour ces deux postes.
6] Au revoir le R-UMP
L'accord prévoit une constitution de l'équipe dirigeante "dans la première quinzaine de janvier" qui "entrainera simultanément la réunification des groupes UMP à l'Assemblée". Comprenez une dissolution du groupe UMP de François Fillon.
7] Au revoir les procès !
Cet accord vaut engagement réciproque [...] de renonciation à toute procédure contentieuse interne et devant la justice.
Voici le communiqué intégral des deux rivaux qui ont fini par se réconcilier :