L'enquête qui donne Sarkozy vainqueur

Publié à 16h07, le 07 mars 2012 , Modifié à 17h13, le 07 mars 2012

L'enquête qui donne Sarkozy vainqueur

50,3% au second tour pour Nicolas Sarkozy : L’Express diffuse, ce mercredi 7 mars, les résultats d’une « enquête » - et non d’un sondage – qui affirme que le président sortant sera réelu, le 6 mai. Explications.

  1. 50,3% pour Nicolas Sarkozy le 6 mai

    Sur Lexpress.fr

    Nicolas Sarkozy peut gagner. C’est en tout cas la prévision formulée par ElectionScope, un site de prévisions et d’analyse politico-économiques animé par Bruno Jérôme et Véronique Jérôme-Speziari, diffusé par L’Express, ce mercredi 7 mars

    Au second tour, Nicolas Sarkozy obtiendrait ainsi 50,3% des voix. Pourquoi un tel résultat, à rebours complet de toutes les prévisions obtenues par les instituts de sondage ?

    Parce que la méthodologie diffère totalement : dans le cas du modèle ElectionScope, il n’y a pas de sondages par téléphone, ni même de panel sondé, mais un modèle de prévision statistique, combinant une mesure d’influence sur les électeurs :

    de la situation économique, représentée par les statistiques de chômages.

    C’est précisément ce chiffre du chômage que mettent en avant Bruno Jérôme et Véronique Jérôme-Speziari, interrogés par L’Express :

    Si le chiffre du chômage était remonté au-dessus de 9,6 %, Hollande aurait pu l'emporter. Mais l'Insee a annoncé un taux de 9,4 % le 1er mars. Quoi qu'il advienne, le score sera serré : un 57-43 en faveur de la gauche est totalement exclu.

    Farfelu ? Jusqu’à présent, "ce modèle avait prédit, avec deux mois d’avance, les résultats exacts des trois dernières présidentielles françaises et de leurs équivalentes américaines", rappelle L’Express.

    Dans le même temps, sur son site, ElectionScope diffuse un Baromètre des sondages d’intentions de vote du second tour, mesurant un "rapport de force gauche-droite", qui place la gauche largement en tête.

    Mais attention, écrivent les deux spécialistes : 

    Pour l’heure, nous sommes dans le concours de beauté de Keynes et l’effet de Halo à la Thorndike, ce qui favorise François Hollande dans les sondages. Voire même dans une spirale du silence à la Noelle-Neumann où, peut-être, certains électeurs ont pour l’instant le Sarkozysme “honteux”. Ces effets cumulés ont déjoué les sondages lors du référendum de 2005, et ont contribué en 2007 à annoncer que F. Bayrou serait mieux placé que S. Royal pour battre N. Sarkozy au second tour, alors même qu’il n’était pas qualifiable.

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