Devant l'enregistrement brandi le 5 décembre en fin d'après-midi par Mediapart, Jérôme Cahuzac maintient son démenti. Dans un communiqué diffusé dans la nuit et relayé par l'AFP, le ministre du Budget juge qu'aucun des éléments dont "croit" disposer le site d'investigation "ne sont convaincants" et "ne l'impressionnent".
Les jours précédents, le ministre et son avocat avaient anticipé cette situation en affirmant :
"A supposer qu'ils existent, je peux par avance qualifier ces soi-disant documents comme étant de faux grossiers construits et colportés dans l'intention de nuire.
"
"Aucun témoin crédible ne peut affirmer ni tenter de corroborer une chose qui n'existe pas et n'a pas existé", poursuit le ministre dans son communiqué.
Mediapart [article payant] accuse Jérôme Cahuzac d'avoir disposé d'un compte en Suisse, à l'UBS Genève, jusqu'à début 2010. Le site publie progressivement ce qu'il décrit comme des "documents probants". Le 5 décembre, il s'agissait d'un enregistrement d'une conversation où l'on peut entendre celui qui est décrit comme Jérôme Cahuzac dire :
"Moi, ce qui m’embête, c’est que j’ai toujours un compte ouvert à l’UBS, mais il n'y plus rien là-bas, non? La seule façon de le fermer, c’est d’y aller?
"
Mediapart révèle également le nom incomplet d'une de ses sources. Il s'agit d'un agent de l'UBS qui aurait été l'un des correspondants de Jérôme Cahuzac dans la banque suisse : "Marc D."
L'entourage du ministre a affirmé à Libération [article payant] dans son édition du 6 décembre qu'il ne s'agissait pas de "la voix de Jérôme" sur la bande-son diffusée, de mauvaise qualité.
>> Plus d'informations sur les documents brandis par les deux camps par ici