Ce mercredi, Jérôme Cahuzac, est monté au créneau pour dénoncer des informations du site Mediapart qu'il juge "délirantes", selon lequel il aurait détenu un compte secret en Suisse . Suite aux révélations du site d'information, le ministre délégué au Budget a nié en bloc la véracité de ces propos et a écarté tout départ du gouvernement.
Sur le site dont il est directeur de la rédaction, François Bonnet explique les dessous de cette affaire . Le journaliste révèle que c'est Stéphane Fouks qui s'occupe de la stratégie de communication de crise aux côtés du ministre.
Stéphane Fouks est le dirigeant d'Havas Worldwide, ex-Euro RSCG, agence de communication. Mais c'est aussi celui qui a mis en musique la com' de Lionel Jospin jusqu'à un certain 21 avril 2002 puis celle de Dominique Strauss-Kahn.
D'après François Bonnet, le communicant a appelé Fabrice Arfi, auteur de l'article sur Mediapart, afin d'en savoir davantage sur l'enquête que le site s'appretait à publier. S'en est suivi ce que François Bonnet appelle une "opération riposte et tapis de bombes" de la part du ministre, dans sa communication.
Par le passé, François Hollande a déjà exprimé son faible enthousiasme vis-à-vis de l'agence de communication Euro RSCG , selon des informations du Canard enchaîné. Le président a ordonné à son gouvernement d’éviter de collaborer avec cette agence, autrefois proche de DSK."RSCG, pour moi, c’est Séguéla, c’est Strauss-Kahn. Et je ne veux plus le voir". Ce sont les propos qu'attribue l'hebdomadaire au chef de l'Etat.
De son côté, Stéphane Fouks a revendiqué un rôle actif dans la campagne, loin du rôle de banni. Dans le Nouvel Observateur , il assurait de pas être un pestiféré de l'équipe Hollande :
"A partir du moment où l'on restait discret, il n'y avait aucun problème pour Hollande que l'agence soit là.
"
Récemment, l'agence qu'il dirige, Havas Worldwide, a perdu l'appel d'offres du Service d’information du Gouvernement, remporté par son concurrent Publicis Consultants, selon Challenges . Un marché prestigieux perdu au profit de l'entreprise qui assurait déjà la communication interministérielle du gouvernement depuis 2011, sous François Fillon.