Vendredi 16 novembre, à 22h34, les secrétaires départementaux de l'UMP ont reçu un mail de la Cocoe. Soit moins de 48 heures avant le début du vote interne à l'UMP. L'objet : une modification des règles de l'élection, comme le rapporte le Nouvel Observateur.
En effet, la commission de contrôle des opérations électorales, présidée par Patrice Gélard, s'est rendue compte qu'il était impossible de vérifier si les élus était à jour de cotisation. Et donc s'ils avaient le droit de voter.
Résultat :un courrier est envoyé aux responsables locaux des scrutins pour leur expliquer que les élus pas à jour de cotisation avaient le droit de voter, contrairement aux simples adhérents.
Une décision approuvée par les copéistes comme les fillonistes dans le cadre de la Cocoe."Il n'y avait, dit-il, pas moyen de faire autrement ", glisse Eric Ciotti, directeur de la campagne de François Fillon. Un changement des règles à la dernière minute, en somme.
Mais ce mail envoyé aux secrétaires départements, signé de Patrice Gélard, "ne dit rien" au président de la Cocoe."Je ne vois pas de quoi il s'agit", admet-il au Nouvel Observateur. Il poursuit : "je n'ai rien signé du tout, ce vendredi-là, je n'étais pas à Paris, j'étais au Havre". Le président de la Cocoe suppose qu'il a été envoyé par Alain Pouchelon, qui assure l'intérim en son absence.
Par ailleurs, détail amusant, l'article de l'hebdomadaire s'intéresse aussi à la gestion des ressources humaines du parti. Et particulièrement du service courrier, "reconstitué avec des stagiaires placés sous l'autorité de la secrétaire de Jérôme Lavrilleux", directeur de cabinet de Jean-François Copé. Et ce, après un contrôle de l'Urssaf, suite au démantèlement du service de la correspondance du parti.