L'Italie n'a pas trouvé son Coluche, bien au contraire

Publié à 10h16, le 28 février 2013 , Modifié à 10h16, le 28 février 2013

L'Italie n'a pas trouvé son Coluche, bien au contraire
(Montage via Reuters)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur les élections en Italie et le triomphe de Beppe Grillo.

  1. Tout sauf Coluche

    Beppe Grillo triomphe aux élections italiennes, avec 25% des voix pour son mouvement politique hors système. Les médias français l’ont baptisé le Coluche italien. Insultant pour Coluche, et faux à tous égards. Beppe Grillo est bien plus un néo-fasciste à l’ère d’Internet : un Mussolini 2.0.

    >> Un leader de l’ère d’Internet

    Son blog est le plus suivi en Italie. Il a refusé toutes les télés, misant sur les meetings en plein air et le Web. Son programme est ultra-numérique : suppression de fonctionnaires pour les remplacer par des e-contacts directs, suppression des manuels scolaires imprimés pour les remplacer par des e-manuels, généralisation de l’enseignement à distance par Internet, etc.
     
    >> Un populiste néo-fasciste

    Il ne cesse de dénoncer le "tous pourris". Il prône la sortie de l’euro. Il refuse de répondre à toute question d’un journaliste. Il veut supprimer la nationalité italienne aux enfants d’immigrés nés en Italie. Il accuse le gouvernement roumain d’avoir envoyer en Italie "le pire" avec 50 000 Roms.

    Pitié pour Coluche, respect pour la vérité, ne l’appelez plus le Coluche italien.

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