BAISER EMPOISONNE – Hollande ? "Pas assez voyou, plutôt fils à papa." Dans une longue interview accordée à France Culture, diffusée à partir du 4 mars à l’antenne et à partir du 1er mars dans le trimestriel France Culture Papiers, Gérard Depardieu se paye pas le chef de l’Etat, mais vante les qualités de Nicolas Sarkozy et… de Manuel Valls.
"C’est la dernière interview de Gérard Depardieu avant que n’éclate l’affaire", précise le Figaro qui relaye des extraits de cet entretien fleuve.
Avant donc les polémiques autour de sa naturalisation russe et que Jean-Marc Ayrault ne réagisse avec virulence sur France 2, jugeant son exil de "minable".
Avant également que François Hollande, en déplacement en Russie, ne fasse allusion à l’obtention d’un passeport russe par l’acteur d’Astérix. "Nous laissons bien toutes les personnalités venir en Russie", a ainsi placé, avec humour, le chef de l’Etat à Moscou.
Dans cette interview, Gérard Depardieu reconnait qu’il “n’accroche pas” avec François Hollande :
Oh, j'ai dû le voir une fois ou deux.
Je n'accroche pas, pas assez voyou, plutôt fils à papa.
En revanche, Nicolas Sarkozy – ce n’est pas nouveau – ainsi que le ministre socialiste de l’Intérieur, Manuel Valls, trouvent grâce à ses yeux. Ainsi l’acteur, qui "adore les chefs de la police", déclame son admiration des deux hommes :
J'aimais Sarkozy. Au début, je ne l'aimais pas trop, c'est un peu comme le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, que j'ai rencontré une fois avec sa femme violoniste.
Ce sont des gens qui font un métier difficile, ingrat, être chef de la police, bon ! Mais, comme Sarkozy qui le fut, j'adore les chefs de la police. (…).
Nicolas Sarkozy était un très bon ministre de l'Intérieur, de même que Manuel Valls. En général, ils ne sont pas du tout sympathiques et Sarkozy ne m'était pas du tout sympathique, puis, après, il me l'est devenu parce que tout le monde était contre lui.
L’acteur-homme d’affaire néo-russe revient également sur l’épisode qui l’a vu monté sur la scène du meeting de Villepinte pour soutenir l’ancien président UMP durant la campagne présidentielle :
J'ai soutenu Sarkozy à Villepinte, je suis monté tout seul sans que personne ne m'ait rien demandé, je suis arrivé avec mon scooter. J'ai regardé et j'ai trouvé qu'il parlait bien.