"Le rendez-vous approche". C’est ce qu’explique Nicolas Sarkozy au Figaro Magazine. Dernier indice en date qui annonce la candidature du président de la République : le lancement d’une page Facebook ciselée pour la campagne présidentielle, elle retrace le quinquennat de l’hôte de l’Elysée.
Nicolas Sarkozy, président-candidat, sur Facebook
Sur facebook.com
La nouvelle page Facebook de Nicolas Sarkozy annonce la couleur. Pilotée par l’UMP, elle est un nouveau signe de la candidature à venir du président de la République.
Elle retrace le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Géolocalisation à l'appui, on peut y retrouver l'ensemble des déplacements du président de la République. En revanche, l'UMP ne joue pas le jeu du média conversationnel. Les commentaires sont fermés : cela demanderait "des moyens de modération que l'on a pas", explique l'UMP.
"Cette page doit-être complémentaire de celle existante", justifie le service de communication du parti présidentiel. "L'idée est de pouvoir utiliser les nouvelles fonctionnalités des pages Facebook, notamment l'aspect timeline, avec une grande place pour les images".
Nouvel indice de sa candidature
Sur liberation.fr
Plus le temps passe, plus les signaux sont nombreux. Nouvelle preuve de la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, cette petite phrase dans l'en-tête de sa nouvelle page Facebook :
"
J'éprouve depuis le plus jeune age la fierté d'appartenir à une grande, vieille et belle nation : la France.
"Exactement les mots qu'il prononçait le 6 mai 2007, au soir de sa victoire lors de la course à l'Elysée. Tout indique que Nicolas Sarkozy a envie de revivre ce moment.
Le président-candidat en images
Parmi les éléments que partage ce compte de Nicolas Sarkozy sur Facebook, de nombreuses images. Le Lab a compilé pour vous certaines photographies amusantes ou insolites du chef de l'Etat :
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Une page de profil plutôt qu'une page de fan
Sur facebook.com
En lançant sa page Facebook du président-candidat, l'UMP fait aussi le choix d'une "page de profil", et pas d'une "page de fan", comme c'était le cas jusqu'à présent pour la page officielle du chef de l'Etat.
Désormais, on ne peut plus "aimer" le président-candidat, mais "s'inscrire"à ses actualités. L'UMP se prive des plus de 500.000 fans de la page officielle du chef de l'Etat .
"Aucun poids" sur la campagne, selon Cédric Deniaud
Sur mediassociaux.fr
Cédric Deniaud, consultant associé du cabinet conseil The Persuaders , spécialisé dans les nouvelles interactions digitales, sociales et mobiles et co-auteur du site MediasSociaux.fr , a accepté de répondre aux questions du Lab.
Le Lab. Que pensez-vous de la nouvelle page Facebook de Nicolas Sarkozy ?
Cédric Deniaud. Ce qui est intéressant, c'est que cette page sorte avant que Nicolas Sarkozy ne se déclare candidat à la présidentielle. Créer sa page de profil au format timeline en premier lui permet d'occuper le terrain médiatique. De faire le buzz.Que signifie le choix de créer une page de profil plutôt qu'une page de fan ?
Pour l'instant, le dernier format de Facebook, la timeline, n'est pas prévu pour les pages de fan. Or, la timeline est plus moderne, sympathique, plus évoluée avec de grands visuels.A la base la distinction page de profil/page de fan avait été conçue pour différencier les personnes physiques des personnes morales. La page de fan permettait l'adhésion d'un nombre illimité de personnes, tandis que pour une page de profil le nombre d'amis est limité à 5000. Cette règle des 5000 est en train d'être revue.
Quel poids peuvent avoir les médias sociaux sur la campagne électorale ?
Aucun d'après moi. Ce sera la gauche contre la droite. Tout cela s'annule. La présence sur les médias sociaux créé un brouhaha.
Certes, cela donne l'image d'un homme moderne, comme Obama qui est sur Tumblr ou fait sa playlist sur Spotify. Mais si tout le monde s'y met, comment se démarquer ? En plus, globalement, les études les plus récentes montrent que l'effet positif des médias sociaux sur la campagne d'Obama est plus nuancé. Etre présent sur Twitter, sur Facebook, ça ne change pas la donne. La question, c'est plutôt comment les militants vont utiliser ces médias.Et l'année 1995 ?
Sur guybirenbaum.com
Comme le remarque Guy Birenbaum , l'année 1995 est étrangement absente de la timeline de Nicolas Sarkozy. "Un oubli probablement", ironise-t-il.
D'autres événements marquants de sa carrière ont sans doute été écartés aussi de la même manière. Par exemple, sa rencontre avec Kadhafi ou le discours de Dakar.