"Il faut être dans le système pour le faire changer". Partant de ce constat, Jean-François Roubaud, président de la CGPME, la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises, appelle les petits patrons à se présenter aux élections municipales de 2014.
Dans un communiqué diffusé le 21 novembre, la CGPME fait sienne l'idée qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. Pas contents de "l'inflation fiscale" ? Présentez-vous !
Patrons de PME et de TPE, artisans, commerçants [...] eux qui, chaque jour, dans leur entreprise, sont habitués à agir, ils ne comprennent pas que d'autres décident à leur place qui ils doivent embaucher, où ils doivent investir et pourquoi l'argent qu'ils gagnent si durement doit leur être confisqué.
Partout où se lèvent les impôts, des hommes et femmes d'entreprise doivent être présents demain pour stopper l'inflation fiscale qui nous grignote, au niveau national ou territorial depuis des années.
Une initiative qui vaut ce commentaire d'un "conseiller de l'exécutif" ce 25 novembre dans Les Echos :
La CGPME a du mal à trouver sa place en ce moment. C'est une façon d'exister mais sûrement pas la bonne.
Les Echos relèvent également que, de fait, les petits patrons sont déjà bien présents dans les conseils municipaux, particulièrement dans les zones rurales.
Autre risque soulevé, celui de la politisation d'une organisation qui n'a pas de couleur politique officielle à l'heure actuelle. Et notamment la crainte de candidats se présentant sous les couleurs du Front national. Le secrétaire général de la CGPME répond aux Echos :
Nos adhérents, s'ils se présentent, le feront en tant que chefs d'entreprise, et pas en tant qu'adhérents à la CGPME.