Succession de Jack Lang compliquée, pour le PS, dans le Pas-de-Calais. Le PS a investi une candidate, au nom de la parité. Au grand dam du suppléant de Jack Lang qui "pensait naïvement que c'était [son] tour".
"Si ce n'était pas Jack, c'était Brigitte"
Sur lavoixdunord.fr
Jack Lang, député sortant de la sixième circonscription du Pas-de-Calais est en partance pour la deuxième circonscription des Vosges. Brigitte Bourguignon a été investi par le PS pour lui succéder. Au grand dam de deux élus locaux, Hervé Poher et Alain Méquignon, exclus du PS pour candidatures dissidentes.
Hervé Poher, vice-président du conseil général du Pas-de-Calais, proteste vigoureusement dans les colonnes de La Voix du Nord :
Personne au PS n'a eu le courage de me demander pourquoi je râlais. Ce fonctionnement d'un parti politique n'est pas logique, pas normal. [...]
Quand j'ai appris, lors du conseil fédéral, que Brigitte Bourguignon était retenue au nom de la parité alors que cette circonscription n'était pas réservée à une femme, je me suis opposé et la première secrétaire de fédération Catherine Génisson m'a dit : "Si ce n'était pas Jack, c'était Brigitte".
Si c'était convenu d'avance, pourquoi ne pas me l'avoir dit ?
J'en veux aux responsables du PS, on ne joue pas avec l'honneur d'un homme.
Quelques jours auparavant, toujours dans La Voix du Nord, Hervé Poher confiait :
En 2002, j'aurais pu prétendre au poste de député. Mais on m'a demandé, plutôt, d'aider à l'implantation de Jack Lang en devenant son suppléant. En 2002, puis en 2007, j'ai rendu service. Je pensais naïvement qu'en 2012, c'était mon tour.
Le suppléant déçu de Jack Lang a également posté samedi 19 mai un "trait d'humeur" courroucé sur son blog.