La députée PS des Bouches-du-Rhône, Sylvie Andrieux, a été condamnée ce 22 mai à trois ans de prison dont un an ferme, pour détournements de fonds publics quand elle était vice-présidente du conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La parlementaire a également été condamnée à 100.000 euros d'amende et à 5 ans d'inéligibilité. Le tribunal est allé plus loin que les réquisitions du parquet qui avait demandé deux ans de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité.
Après son renvoi en correctionnel en mai 2012, le PS avait décidé de retirer son investiture à Sylvie Andrieux qui l'avait finalement emporté dans sa circonscription en juin 2012. L'élue siége à l'Assemblée dans le groupe socialiste en tant qu'apparentée.
Lors du point-presse hebdomadaire ce 22 mai Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement a réagi à cette condamnation :
Je ne commente pas les décisions de justice. Sans avoir d’informations particulières, je suppose qu’elle va se pourvoir en cassation [en réalité en appel, NDLR]. L’affaire est toujours en cours. Le PS avait déjà décidé de ne pas investir Mme Andrieux aux législatives de 2012.
L'inéligibilité ne s'applique qu'à compter d'un éventuel rejet du pourvoir en cassation. Or, il ne s'agit pour l'instant qu'une condamnation en première instance. L'élue a décidé de faire appel, selon La Provence et pourrait éventuellement se pourvoir en cassation, si elle est également condamnée en appel.
Contacté par Le Lab, le groupe PS à l'Assemblée Nationale n'a pas souhaité réagir ni évoquer l'opportunité d'exclure Sylvie Andrieux du groupe PS .
Une enquête avait été ouverte en 2007 après le signalement de flux financiers suspects entre 2005 et 2007. Plus de 700 000 euros avaient été accordés par la région à des associations présumées fictives censées apporter un soutien électoral à Sylvie Andrieux.