Ce n'est pas l'Elysée, ce n'est pas le Quai d'Orsay, mais bien Matignon qui a pris la décision d'interdire le survol du territoire français par l'avion d'Evo Morales, président bolivien. Quatre jours après l'incident, Le Monde a trouvé qui, dans les services du Premier ministre, a provoqué ce pataquès diplomatique. Il s'agit de Camille Putois, directrice adjointe de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
Mais chez Matignon, on ne veut pas en faire une affaire personnelle. Le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault Christophe Chantepy (et donc patron de Camille Putois) déclare au Monde :
C'est une décision gouvernementale, il y a eu une méprise, comme l'a dit Laurent Fabius, et la France a exprimé ses regrets.
Tout le monde était après-coup mécontent de la manière dont cela s'est passé. A un moment, vous prenez une décision, il y a des choix à faire.
La France suspectait Edward Snowden, à l'origine de révélations sur les services de renseignement américains, d'être à bord de cet avion. Plusieurs pays ont ainsi refusé le survol de leur territoire par l'avion du président bolivien, qui a du coup du patienter une nuit à Vienne (Autriche).