La gauche du PS craint un "Etat-Hollande"

Publié à 11h48, le 30 août 2012 , Modifié à 11h49, le 30 août 2012

La gauche du PS craint un "Etat-Hollande"
Jean-Marc Ayrault, Jean-Pierre Bel et François Rebsamen, le 24 octobre 2011. (Maxppp)

HEGEMONIE – En vue de la succession de Martine Aubry à la tête du Parti socialiste, les "hollandais" tissent leur toile, raconte le Figaro du 30 août. Mais à la gauche du PS, on craint un "Etat-Hollande".

Si la droite et l’extrême-droite dénonçaient après la présidentielle une vague rose qui a abouti, selon eux, à un "Etat-PS", l’aile gauche du parti à la rose déplore elle l’hégémonie des "hollandais" sur les postes clés du pouvoir.

 

  1. "Cela ne va pas si mal pour eux"

    Alors que les prétendants à la succession de Martine Aubry –Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis- ne sont pas des "hollandais" historiques, les proches du chef de l’Etat "tissent leur toile pour peser dans l’appareil".

    Dans le Figaro du 30 août, un conseiller ministériel consent :

    La question maintenant, c’est le partage du camembert.

    Car les proches de François Hollande ont peur de voir le parti leur échapper. Aussi veulent-ils être aussi influents sur la part de "camembert" que représente le PS. Mais l’aile gauche du parti a une toute autre vision de l’affaire :

    "Ils ont l’Elysée, Matignon, la présidence du groupe PS à l’Assemblée et au Sénat ainsi que la présidence du Sénat. Cela ne va pas si mal pour eux", souligne anonymement un membre de cette aile gauche de Solférino au Figaro.

    Dès le lendemain de la victoire élyséenne de François Hollande, et plus encore après la nomination à Matignon de Jean-Marc Ayrault à la barbe de Martine Aubry, plusieurs députés proches de la Première secrétaire du PS ou de Benoît Hamon s’inquiétaient, en off, d’une mainmise des "hollandais" sur les postes clés de la République. Une crainte qui ne s’est pas dissipée depuis. 

     

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