La grosse déprime de l’ex-députée PS Catherine Lemorton après sa défaite aux législatives

Publié à 10h47, le 05 septembre 2017 , Modifié à 10h49, le 05 septembre 2017

La grosse déprime de l’ex-députée PS Catherine Lemorton après sa défaite aux législatives
© JACQUES DEMARTHON / AFP

Elle était présidente de la Commission des affaires sociales il y a encore quelques mois. Mais ça, c’était avant. Avant la claque reçue par Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle et avant la déroute essuyée par le Parti socialiste aux législatives. Elle, c’est Catherine Lemorton, ancienne députée PS sortie dès le premier tour dans la première circonscription de Haute-Garonne . Dans une enquête de Libération  mardi 5 septembre sur la reconversion des anciens parlementaires battus en juin dernier, elle revient sur son gros coup de mou après sa défaite.

Après avoir passé 10 ans sur les bancs de l’Assemblée nationale, Catherine Lemorton est tombée de très haut. Elle raconte à Libération le soir de la défaite, "une nuit blanche au milieu des cubis de vin et de la charcuterie", puis l’inquiétude de ses proches, le licenciement forcé de ses collaborateurs. Elle poursuit :

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J’étais dans le même état que lors de mon licenciement économique. Sauf que là, c’est public… et qu’on dit qu’on l’a bien mérité. Les gens ne se rendent pas compte du désarroi que c’est.

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Après avoir ressassé pendant plusieurs semaines la défaite, Catherine Lemorton doit désormais affronter le "vide" de l’après :

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Plus de mails, mais alors plus rien ! Aujourd’hui, ça va mieux, mais j’évite de regarder l’Assemblée parce que ça fait beaucoup de mal. C’est tellement désolant…

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Sans surprise, comme tous les battus, Catherine Lemorton estime que c'était mieux avant à l'Assemblée. 

Après les regrets, l’amertume, viendra le moment de tourner la page. Mais là encore, ce n’est pas évident. "Je ne suis pas sûre qu’une porte s’ouvre demain si je ne la force pas", assure-t-elle. La seule chose qu’elle veut éviter, retourner à son premier métier, celui de pharmacienne : "Je le verrais comme un retour en arrière, une régression dans mon parcours". 

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