OFFRE DE SERVICE - Il n’a pas attendu les résultats officiels du second tour de la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, ce dimanche 7 mai, pour se dire prêt à franchir le Rubicon et rallier le candidat d’En Marche !, tout nouveau président de la République. Ce dimanche, dans le JDD , Bruno Le Maire fait une grosse offre de service à celui dont il considère qu’il a réussi – mieux que lui – à incarner "le renouveau".
"Je ne serai jamais un planqué. Je préfère prendre tous les risques", explique l’ancien candidat à la primaire de la droite qui attend néanmoins de connaitre l’identité du Premier ministre d’Emmanuel Macron pour se décider définitivement. Il ne veut ainsi pas être un "ministre d’ouverture" et entrer "dans une logique de trophée", même s’il n’attendra pas les législatives et une éventuelle cohabitation pour "sauter dans le vide" :
"La recomposition, oui. L’ouverture, niet. (…) A droite, nous devons participer au gouvernement de la France, pas décorer les linteaux des cheminées du gouvernement.
"
"Je ferai des choix politiques dans les jours à venir, et le test de ces choix, ce sera le vote dans ma circonscription", prévient le député LR qui n’écarte pas l’idée d’aller aux législatives sous l’étiquette "LR-majorité présidentielle".
Et ce, même si François Baroin a prévenu que ceux qui rejoindraient Emmanuel Macron seraient exclus de LR. De toute façon, LR a vécu, dit-il entre les lignes, réfutant toute "trahison" :
"Trahison de quoi ? De mes idées ? (…) Quelle famille politique ? Ceux qui travaillent avec Sens commun, la droite libérale, les Européens ou les souverainistes ?
"
"Je peux travailler dans une majorité de gouvernement" autour du nouveau président de la République Emmanuel Macron (En Marche!), a réaffirmé dimanche soir Bruno Le Maire (Les Républicains) sur le plateau de TF1. "Après, c'est mon parti qui fera le choix qu'il voudra bien faire, mais entre une logique partisane et une logique d'intérêt général, entre une logique sectaire et une logique au service de la nation, mon choix est fait depuis très longtemps. L'heure est trop grave pour le sectarisme et le côté partisan, l'heure est à la France et à l'intérêt général", a-t-il encore estimé. Il a également appelé à "constituer une majorité de gouvernement pour faire ces réformes qui n'ont pas été faites depuis 20 ans", citant notamment la réforme du marché du travail, la transformation du système éducatif et la refondation de l'Europe. Et d'insister :
"Je suis un homme de droite et je le revendique. Mais y a-t-il une incompatibilité majeure avec le projet d'Emmanuel Macron ? Non.
"
Il rejoindrait Jérôme Grand d'Esnon, ex-pilier du RPR et son ancien directeur de campagne parti chez En Marche ! et pourrait être rejoint dans cette volonté de construire une majorité avec Emmanuel Macron par des juppéistes. Voire par Xavier Bertrand, régulièrement cité par le nouveau chef de l’Etat dans l’éventail politique qu’il espère rallier à sa cause.
A partir de ce lundi, les tractations vont commencer. Et Bruno Le Maire s’est déjà placé.
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