Sans avoir attendu le second tour de la présidentielle, la plupart des formations se sont tournées vers les prochaines législatives (11 et 18 juin). C’est notamment le cas de la France insoumise, du PCF et d’EELV. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la désunion est totale à gauche. Et que les noms d’oiseaux fusent.
"Ce sera le dégagisme pour tous" en cas d’échec d’une alliance aux législatives à gauche, a prévenu le secrétaire national d’EELV David Cormand en visant Jean-Luc Mélenchon. Un autre dirigeant écologiste n’a pas mâché ses mots, ce dimanche 7 mai, dans le JDD : le député européen Yannick Jadot. Il a déclaré :
"Ils veulent nous buter. Mélenchon a le même objectif que Macron : tuer tout ce qui existe à gauche entre eux.
"
Malgré un accord déjà signé en février avec le PS, les écologistes réfléchissaient à un accord de "non-concurrence" avec la France insoumise "sur la base des résultats de la présidentielle", impliquant de fait que les écologistes se retirent d’un grand nombre de circonscriptions. "Ce qu’ils nous proposaient était purement électoral", a déploré le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon lors de la présidentielle, Manuel Bompard auprès du JDD. Fin de non-recevoir, donc.
L’issue sera peut-être la même pour les négociations entre la formation de Jean-Luc Mélenchon et le PCF. Dans un communiqué virulent envoyé jeudi 4 mai, la France insoumise mettait en garde les communistes, reprochant aux candidats aux législatives du PCF de s’approprier logos et photos du leader de la France insoumise alors qu’aucun accord n’a été conclu entre les deux formations.
Selon les informations du Lab, la France insoumise et le PCF seront fixés mardi 9 mai. On saura ce jour-là si un accord de désistement limité à une cinquantaine de circonscriptions sera signé entre les deux formations. Le PCF lancera sa campagne jeudi 11 mai lors d’un meeting au gymnase Japy, à Paris. Quant à la France insoumise, elle le fera samedi 13 mai lors d’une convention à Villejuif (Val-de-Marne).