CORRESPONDANCES - Pour échanger, Charles de Courson, député et président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, et Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, s'envoient désormais des lettres. Mais loin des textes de Madame de Sévigné, ces lettres sont tout à fait publiques.
En réponse à une première lettre du ministre, Charles de Courson rend ce mercredi 24 juillet publique la sienne, qui tient en sept points. Et dans ce courier, le député de l'UDI maintient les critiques qu'il avait originellement adressées à Pierre Moscovici dans plusieurs médias.
Il accuse le gouvernement d'avoir été au courant de l'existence du compte caché de l'ancien ministre du Budget avant les aveux de ce dernier et reproche à Pierre Moscovici d'avoir lancé des investigations trop serrées pour prétendre retrouver le compte de Jérôme Cahuzac.
Là dessus, Charles de Courson maintient qu'il considère que l'action de Pierre Moscovici "a constitué une tentative de tromperie du peuple français" quand il a saisir les autorités fiscales suisses.
Il répète que, selon lui et selon les conclusions qu'il tire des travaux de la commission, la demande d'entraide aux autorités fiscales suisses, formée par Pierre Moscovici, "ne pouvait qu'avoir une réponse négative".
Voir la lettre complète :
Le ministre de l'Economie avait répondu par une première lettre aux propos du président de la commission dans les médias. Publiée par Le Monde, elle revenait point par point sur les accusations lancées contre lui et reprochait au député de faire preuve de partialité.