LOVE IS GONE - Dimanche 23 juin, le DJ David Guetta et le chanteur Mika se produiront dans le cadre du programme des festivités organisées à Marseille , capitale européenne de la culture.
Un concert pour lequel, comme l'a relevé le site Marsactu jeudi 7 février , la mairie de Marseille s'apprête, suite à une décision entérinée le 10 décembre, à verser une subvention de 400.000 euros. Sans compter la mise à disposition gratuite des jardins du parc du chateau Borély du 11 au 26 juin.
Une grosse enveloppe d'argent public pour un concert dont les places se vendent entre 44 et 59 euros , qui a fait bondir Lionel Corsini. Ce DJ marseillais a créé le 5 février un groupe Facebook baptisé "commando anti-23 juin Marseille ". Un commando qui a recruté plus de 19.000 personnes en moins d'une semaine, aidé par la médiatisation tardive de la subvention passée inaperçue (notamment dans La Provence , 20 Minutes et Le Parisien ) puis par l'opposition socialiste.
Nathalie Pigamo, vice-présidente du groupe PS du conseil municipal de Marseille est en effet montée au créneau ce lundi 11 février, lors du conseil municipal, en démandant vigoureusement au sénateur-maire UMP de la ville, Jean-Claude Gaudin, de retirer cette délibération.
"Je n'hésite pas à le dire ici publiquement, cette subvention est un pur scandale !
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"400.000 € pour une opération commerciale, alors que de nombreuses structures d'animation culturelle se voit refuser toute aide en raison d'une prétendue rigueur budgétaire, c'est une honte !
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C'est Yves Moraine, la patron du groupe UMP au conseil municipal de la cité phocéenne qui lui donne la réplique en indiquant, en substance, que la mairie assume, ne retirera pas sa délibération. Et il précise que la moitié de la subvention, 200.000 euros, "sera donnée par un sponsor privé".
Puis l'élu marseillais contre-attaque avec deux arguments. Il estime que le groupe d'opposition "Faire gagner Marseille" fait un "délit de faciès culturel" face à un David Guetta "pas assez élitiste". Et il reproche également aux socialistes d'avoir été absents, le 10 décembre, lors du vote du délibéré.
[Bonus track] Le délibéré qui fait polémique est à lire pages 229 et 230 sur le recueil des actes administratifs retranscrivant les délibérés du conseil municipal du 10 décembre 2012, sur le site de la mairie de Marseille .