Le dégagisme aurait-il des limites ? Les dernières élections législatives laissent croire que non : rien n'est trop beau pour disparaître sous les coups de balai du peuple électeur. Pourtant, la réalité est un peu plus nuancée.
Dans un article intitulé Ces chiffres qui montrent que les 145 députés sortants réélus ne l'ont pas été par hasard publié le 1er juillet, le journal Les Échos démontre que les parlementaire ayant réussi à conserver leur siège à l'Assemblée sont majoritairement ceux qui se sont montrés les plus assidus durant la dernière législature. Un calcul fait à partir du chiffrage du site Nosdéputés.fr.
Ainsi, les députés LR réélus cumulent en moyenne 128 semaines d'activité quand le groupe en avance 124. Idem pour les élus socialistes (140 semaines de moyenne pour les sortants reconduits contre 127 pour l'ensemble du groupe), les UDI (123 semaines de moyenne contre 105 pour le groupe) et les radicaux de gauche (128 semaines contre 108).
Le même constat s'observe quand on s'intéresse au nombre de textes déposés. En résumé, les députés sortant réélus ont, dans l'ensemble, présenté beaucoup plus d'amendements ou de propositions de loi que les autres membres de leur groupe parlementaire. Un exemple parmi d'autres que relève le quotidien Les Échos : chaque député du groupe LR a déposé en moyenne sept propositions de loi ou de résolution. Les députés réélus font mieux et ont déposé en moyenne neuf propositions.
Comme quoi, le travail paye.