La maladie nosocomiale de la présidentielle

Publié à 08h28, le 11 janvier 2012 , Modifié à 09h31, le 11 janvier 2012

La maladie nosocomiale de la présidentielle
Une maladie nosocomiale se contracte en milieu hospitalier. (Reuters)

Trop de candidats tuent le candidat. Olivier Duhamel regrette la multiplication des candidatures "monocausales", comme par exemple celle du candidat des automobilistes. La présidentielle ne doit pas devenir un tremplin pour faire parler de soi ou de sa cause.

  1. Nous sommes tous responsables

    Une maladie nosocomiale est, selon le Petit Larousse, "une infection contractée lors d'un séjour en milieu hospitalier". La prolifération des candidatures à la présidentielle est une maladie nosocomiale, provoquée par l'institution elle-même.

    Dans son sujet publié hier sur Le Lab, Mounia Van de Casteele utilise la très pertinente expression des "candidatures monocausales". Est jointe la liste d'une douzaine de candidatures de ce type.

    Si le mal se répandait, nous aurions des dizaines et des dizaines de candidats. L'un existe déjà pour les automobilistes, pourquoi pas pour les motards ? On trouve un candidat des jeunes, il faut alors un pour les vieux. Au candidat anti-cancer, pourquoi ne pas ajouter un candidat anti-infarctus, et un candidat antiAVC ? Les noirs ont leur candidat, pas les blancs, ni les métis…

    Tout cela pour quoi ? Pour faire parler de soi, ou de sa cause. La présidentielle est faite pour désigner un chef de l'Etat et une majorité pour gouverner le pays. Plus il y a de candidats, moins ce choix peut s'exercer sérieusement.

    Comment guérir du monocausal nosocomial ? En soignant notre fascination pour la présidentielle. En donnant moins de place médiatique aux candidatures monocausales, et plus de place à leur cause, hors présidentielle.

  2. Lire aussi sur Le Lab : Présidentielle, l'auberge espagnole

    Sur Le Lab

    La présidentielle est l’occasion de faire émerger des débats dans l’espace public. La preuve : une avalanche de candidats qui ne défendent qu’une cause. Des candidats d’un jour. Dernier exemple en date, l’ancienne star du football, Eric Cantona, qui se jette dans le bain de la présidentielle avec pour seul mot d’ordre la défense du logement. Le Lab vous dresse la liste de toutes ces candidatures "mono-causales".

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