La mauvaise foi de Gérald Darmanin qui accuse Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen d’avoir été absents des premiers débats sur la loi travail

Publié à 09h06, le 10 juillet 2017 , Modifié à 13h04, le 10 juillet 2017

La mauvaise foi de Gérald Darmanin qui accuse Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen d’avoir été absents des premiers débats sur la loi travail
Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. © Montage via AFP.

C’est ce lundi 10 juillet que la réforme du code et du marché du travail, appelée "Travail : mesures pour le renforcement du dialogue social" , arrive en séance plénière dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. C’est donc ce lundi que l’ensemble des députés peut s’inviter dans les débats et intervenir sur le texte qui a déjà passé le cap de la commission des Affaires sociales, saisie sur ce texte hautement inflammable.

Mais, dans Le JDD du 9 juillet, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, accuse deux des figures des oppositions parlementaires, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, d’avoir été absents des premiers débats sur "ce projet de loi d’habilitation à prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social". Interrogé sur la vitesse de mise en place des réformes, ce proche de Xavier Bertrand s’en prend gratuitement aux patrons de La France insoumise et du Front national :

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Ça fait seulement une semaine que le Parlement est en place et six semaines que nous sommes aux responsabilités. Et déjà, il est prévu une session extraordinaire au Parlement pour débattre de textes fondamentaux comme la loi travail, une réforme sans précédent portée remarquablement par Muriel Pénicaud. Je remarque d’ailleurs que ni madame Le Pen ni monsieur Mélenchon ne sont venus débattre à la commission des Affaires sociales. Je constate qu’il est plus facile de parler à la télévision.

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Or, Gérald Darmanin fait preuve d’une *légère* mauvaise foi dans son accusation contre les deux anciens candidats à l’élection présidentielle.

Car la loi travail a pour l’instant, comme il le précise lui-même, été examinée par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée dont ni Jean-Luc Mélenchon ni Marine Le Pen ne sont membres. Les deux ex-eurodéputés siègent tous deux à la commission des Affaires étrangères qui, évidemment, n’a pas été saisie sur ce texte, même si le réglement de l'Assemblée leur permet de participer à des réunions de commissions dans lesquelles ils ne siègent pas. Un cas relativement rare.

De plus, dans les travaux de cette commission, les députés LREM ont été étonnamment silencieux , tant dans leurs prises de parole que dans leurs dépôts d’amendements. Une tâche bien utilisée par l’opposition, LR et LFI ayant été les principaux pourvoyeurs d’amendements jusqu’ici.

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