ET ALORS ? - La scène se déroule à New-York, le 30 juin, une douzaine de jours après le second tour des législatives qui a vu le parti d’Emmanuel Macron remporter une très large majorité à l’Assemblée nationale. Lui-même largement réélu député, Bruno Le Maire, nommé ministre de l’Economie par le chef de l’Etat, est en confiance aux États-Unis où il doit porter la bonne parole présidentielle et faire de l’œil aux investisseurs américains. C’est là que l’ancien candidat à la primaire de la droite se lance lui-aussi dans une métaphore mythologique :
"Emmanuel Macron est Jupiter. Je suis Hermès, le messager.
"
Passons déjà sur la petite confusion entre mythologies romaines et grecques. Mais toujours est-il que cette saillie a été fortement critiquée, notamment par Benoît Hamon qui s’est amusé à souligner qu’Hermès était aussi le dieu des voleurs , car révélatrice, selon les détracteurs de l’exécutif, d’une certaine ‘melonite’ au sommet de l’Etat. Interrogé dimanche 9 juillet sur BFMTV sur cette métaphore, Bruno Le Maire "confirme" que "c’était une blague", au cas où certains auraient douté, tout en estimant que, quand même, les Français n’ont pas beaucoup d’humour s’ils l’ont pris trop sérieusement :
"Je vous confirme que c’était une blague et que c’était au second degré. Mais visiblement, le second degré a du mal à franchir l’Atlantique.
"
Et d’ajouter, pour "rassurer", que ni lui, ni Emmanuel Macron, ni on l’imagine l’ensemble du gouvernement d'Edouard Philippe, n’ont "pété un câble" :
"Je vous rassure, nous n’avons pas pété un câble, nous avons bien les pieds sur terre. Visiblement, l’humour ne se transmet pas d’un côté à l’autre de l’Atlantique.
"
A voir en vidéo, isolée par BFMTV :
"Nous n’avons pas pété un câble" Le Maire confirme que se prendre pour Hermès était une blague pic.twitter.com/2Md8id2Yt0
— BFMTV (@BFMTV) 9 juillet 2017
Voulant exercer une présidence "jupitérienne", selon ses mots pendant la campagne, pour se démarquer de Nicolas Sarkozy et François Hollande, Emmanuel Macron a renoué avec la geste monarchique de la 5e République, avec beaucoup d’images, beaucoup d’apparat mais peu de contacts avec les médias. Dans la foulée du Président, Bruno Le Maire s’était ainsi amusé à se prendre pour Hermès, le "messager" du dieu en chef.