Pour ses premiers jours d’existence, le gouvernement Ayrault fait tout pour coller à ses promesses d’ "exemplarité" et de "République irréprochable".
Un dossier menaçait d’entacher cette image : celui de Delphine Batho, tout juste nommée ministre déléguée à la Justice, et locataire d’un logement dit "intermédiaire" à Paris, bénéficiant d’un loyer préférentiel.
Celle qui rechignait à en partir et dénonçait une "campagne de déstabilisation" contre elle vient de céder : elle déménage.
Le déménagement, c'est maintenant
Sur twitter.com
À ceux qui m'interrogent, j'ai résilié le bail il y a plusieurs jours comme indiqué au lendemain de la campagne :lemonde.fr/election-presi…
— Delphine Batho (@delphinebatho) Mai 17, 2012
C’est par ce tweet posté le 17 mai que la ministre fraichement nommée, Delphine Batho, a annoncé avoir résilié le bail de son appartement classé comme logement "intermédiaire".
Depuis 2007, elle occupe effectivement un appartement de 108m² dans Paris pour 1524 euros par mois, ce qui n’est pas illégal.
Elle refusait jusque là de le quitter mais, au fur et à mesure de la campagne, avait finit par annoncé son départ prochain .
Interrogé par France Inter sur le dit logement, le premier ministre Jean-Marc Ayrault n’a pas louvoyé. Sa réponse, un définitif :
"
C’est fait, parce que ca devait être fait.
"Depuis 2009, des collectifs pour le logement comme "Jeudi noir" demandent à la députée, proche de Ségolène Royal, de quitter ce logement.
Ils ont notamment détourné le slogan de campagne de François Hollande, à l’adresse de la ministre:
"
Le déménagement, c’est maintenant.
"