La petite blague de Michel Sapin qui fâche les inspecteurs du travail

Publié à 10h46, le 17 décembre 2013 , Modifié à 10h50, le 17 décembre 2013

La petite blague de Michel Sapin qui fâche les inspecteurs du travail
(Maxppp)

"Inadmissible". C'est ainsi que les inspecteurs du travail de la promotion 2012 qualifient une tentative de bon mot de Michel Sapin, lors de la cérémonie de remise de leurs cartes professionnelles, le 3 décembre 2013.

Le ministre du Travail est accusé d'avoir fait rimer le nom à consonance étrangère d'un de leurs collègues avec "racaille".

Dans une lettre dont l'AFP publie des extraits, les inspecteurs du travail rapportent les propos du proche de François Hollande et dénoncent le "jeu de mot". 

Face à la pression des circonstances et de la hiérarchie, notre collègue n'a pas eu d'autre choix que de prendre sa carte en faisant bonne figure. 

(...) 

Pour autant, nous ne pouvons accepter un tel jeu de mot. (...) Le terme "racaille",  renvoie à une formule, récemment utilisé dans notre histoire politique française, proposant de s'en "débarrasser". 

"Cela fait un peu racaille", avait plaisanté le ministre après avoir cité le nom du nouvel inspecteur du travail.  Michel Sapin a réagi en indiquant aux inspecteurs avoir "été informé que circule un courrier (que je n'ai pas reçu) ou projet de courrier (...) me reprochant une parole qui aurait touché ou blessé une personne et une partie de l'assistance de cette cérémonie".

Et invoque l'humour pour se défendre : 

Si le mot d'humour - qui du moins se voulait tel - que j'ai prononcé a en effet blessé Monsieur (...) et vous-mêmes, croyez bien que je suis sincèrement désolé et recevez immédiatement mes excuses.

Le ministre a souligné de son côté que ce mot se voulait "précisément un clin d'oeil amical" vu "l'usage qui en a été fait en d'autres circonstances par un responsable politique que j'ai combattu", qui lui "donnait un sens -au premier degré cette fois- en effet détestable". Il a affirmé avoir appelé l'inspecteur en question afin de s'expliquer "de vive voix". Selon ce dernier le ministre "s'est excusé"et  "l'incident est clos".

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