DONNANT-DONNANT – Quand les réformes concernant le marché du travail ont été engagées par le gouvernement, une partie de la gauche du PS a tiqué et parfois, s’est abstenue ou a voté contre lors des scrutins au Parlement. Et notamment concernant le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) à propos duquel de nombreux parlementaires de gauche demandaient des contreparties.
Ce mardi 17 décembre, cette demande est relayée par le ministre de l’Economie sociale et solidaire et l’un des leaders de la gauche du PS, Benoît Hamon.
Sur BFM TV, l’ancien porte-parole du PS demande au patronat de faire à son tour des efforts. Et leur demande, "de préférence", des objectifs chiffrés en matière d’emploi :
Je leur demande de fixer des objectifs. 20 milliards, ça justifie des engagements.
Et de développer :
Quand il y a 20 milliards de crédit d’impôt, payés par le contribuable, c’est un transfert vers les entreprises.
Ce qu’on attend des entreprises, et de ceux qui représentent les entreprises puisque ce sont eux qui parlent, qu’ils nous disent dans quel délai et selon quels objectifs ils vont augmenter l’emploi.
Pour Benoît Hamon, le gouvernement et la majorité ont fait leur part du job pour la compétitivité des entreprises. A elles, désormais, de rendre la pareille et de "servir l’intérêt général", plaide le ministre tout en déroulant les réformes du gouvernement.
Ce que nous attendons au terme d’une année de réformes où il y a eu l’ANI, la réforme de la formation professionnelle et le CICE, c’est que les entreprises, à travers le patronat, disent maintenant, de cet effort fait par le contribuable : ‘voilà les engagements que nous prenons pour servir l’intérêt général’.
En clair, quelle est la contribution qui est celle des chefs d’entreprises, à travers leurs représentants, à l’effort collectif.