La présidentielle par défaut

Publié à 08h33, le 29 février 2012 , Modifié à 08h33, le 29 février 2012

La présidentielle par défaut
Nicolas Sarkozy après un discours sur la politique énergétique. (Maxppp)

A chaque jour, son sondage. Depuis des semaines, François Hollande flirte régulièrement avec les 30 %. Mais notre éditorialiste Olivier Duhamel relève le peu d'enthousiasme envers les favoris. Cette campagne présidentielle est avant tout marquée par le rejet plutôt que par l'adhésion aux candidats. 

  1. Sarkozy et Hollande à 14% !

    Les sondages se multiplient, et l'attention se focalise toujours sur les intentions de vote. A y regarder de plus près, ils nous donnent bien d'autres indications. 

    Prenez l'enquête Ipsos pour France Télévisions, Radio-France et Le Monde publiée hier. Elle nous révèle l'absence d'enthousiasme pour l'un et l'autre des deux candidats ayant le plus de chances d'être élu. Hollande domine certes Sarkozy, puisque 52% des personnes interrogées souhaitent qu'il soit élu, 34% seulement espérant la réélection du président sortant. Mais dans les deux cas, le choix exprimé marque moins une adhésion que le rejet de l'autre.

    Seuls 14% choisissent Hollande parce qu'ils souhaitent vraiment qu'il soit élu; 38% parce qu'il vaut mieux lui que Sarkozy. Et seuls 14% choisissent Sarkozy parce qu'ils souhaitent vraiment qu'il soit élu, 20% parce qu'il vaut mieux lui que Hollande. 

    14% ! Voilà à combien se réduit l'adhésion réelle, plus forte que je rejet de l'autre. Présidentielle référendaire, on l'a dit, on le répète, 57% souhaitent vraiment que Sarkozy soit battu. Les chiffres qui précèdent le confirment : nous sommes dans une présidentielle par défaut.

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