Nouvel épisode de la guerre que se livrent Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, et Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français. Cette fois, c'est à Madrid que se joue la scène.
Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a décidé, comme l'écrit Libération ce 15 décembre, de claquer la porte du Parti de la gauche européenne (PGE), le rassemblement d'une vingtaine de formations politiques européennes de la même sensibilité. Et ce "jusqu'aux municipales" de mars prochain.
La raison de cette rupture ? La reconduction à la tête de ce groupement de Pierre Laurent. Le secrétaire national du PCF, qui a fait voter ses militants en faveur d'une alliance avec le PS, dès le premier tour des élections municipales à Paris.
C'est ce qu'explique à Libération Martine Billard, coprésidente du PG :
On considère que préparer une campagne européenne avec un président du PGE qui appelle à aller à Paris aux municipales avec des représentants de la social-démocratie brouille notre message.
Martine Billard appelle tout de même à ne pas y voir "une remise en cause, ni de la personne, ni du travail fait" par Pierre Laurent. Mais François Delapierre, très proche de Jean-Luc Mélenchon, critique tout de même un manque de "clarté" et de "lisibilité" de la part du PCF. Et une situation qui bloque toute avancée dans la constitution des listes pour les prochaines élections européennes.
Le Parti de gauche et le PCF, qui forment ensemble le Front de gauche, ont à peine commencé à discuter du programme pour les élections de juin prochain. Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent ne se sont pas parlé depuis la fête de l'Humanité, en septembre dernier.