Copé, Le Pen, Désir, Bertrand: le multiplex politique du dimanche 15 décembre

Publié à 17h54, le 15 décembre 2013 , Modifié à 20h41, le 15 décembre 2013

Copé, Le Pen, Désir, Bertrand: le multiplex politique du dimanche 15 décembre
Montage Le Lab.

#MULTIPLEXPOLITIQUE - Au programme des interviews politiques de ce dimanche 15 décembre: trois chefs de parti et un aspirant à la candidature UMP en 2017. Jean-François Copé, président de l'UMP sur France Inter, Harlem Désir, Premier secrétaire du PS sur BFM TV, Marine Le Pen, présidente du Front national sur France 5, et Xavier Bertrand, député-maire de Saint-Quentin sur LCI.

Comme tous les dimanches, le Lab se plie en quatre pour vous sélectionner les "morceaux choisis" de ces interviews au fur et à mesure de la soirée.

>> Marine Le Pen, C politique, France 5

Un changement de nom pour le FN ? "Pas de tabou"

L'hypothèse circule ça et là dans la presse. Le Front national va-t-il changer de nom lors de son prochain congrès ? Marine Le Pen ne dit pas non, mais ne dit pas oui non plus :

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La réalité, c'est que si il s'avérait qu'un jour le changement de nom soit utile, c'est parce qu'il correspondrait à une réalité politique qui est l'élargissement du Front national bien au-delà de ses bases.

Mais il n'y a pas de tabou. Si un jour ce débat devait être ouvert. Il serait ouvert auprès des adhérents à qui, s'il le faut, nous poserons la question pour savoir qu'ils en pensent.

Moi je suis assez attachée au nom Front national. Mais encore une fois, il n'y a pas de tabou dans ce domaine.

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"L'intégralité des émissions se penchent au chevet des quartiers difficiles"

Les émissions sur les "quartiers difficiles" ? Marine Le Pen en a assez. La présidente du FN préfèrerait qu'on parle plus des campagnes que des banlieues :

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Il y a un problème économique qui touche aussi les campagnes. D'accord ? Je suis obligée de le dire. Car je commence à en avoir soupé de voir l'intégralité des émissions de télévision se pencher au chevet des quartiers difficiles.

Alors que je sais, moi, que les campagnes françaises reçoivent parfois 10 ou 20 fois moins d'aide publique que n'en reçoivent les quartiers difficiles.

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>> Harlem Désir sur BFM TV

"Clovis lui-même était un immigrant..."

La France est riche de sa diversité. Et l'a toujours été. C'est ce que tente d'expliquer le Premier secrétaire du Parti socialiste sur BFM TV, remontant jusqu'à Clovis (né au 5e siècle), pour appuyer sa démonstration :

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La France a su s'enrichir de l'apport d'immigrants qui sont venus depuis le 19e siècle. Mais en fait ça remonte au début de notre histoire. Clovis lui-même était à certains égards un immigrant.

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Le Leonarda-mea culpa

"C'est une affaire qui est close", mais sur laquelle Harlem Désir veut bien revenir. Le Premier secrétaire du Parti socialiste regrette d'avoir contredit, en direct, François Hollande après son intervention dans le dossier Leonarda. Séance de mea-culpa pour Harlem Désir sur BFM TV :

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J'ai dit que je regrettais de m'être exprimé. Parce que quand le président s'est exprimé, je pense que l'affaire est close, et qu'il avait dit ce qu'il avait dit.

Je pense que c'était pas nécessaire de le faire publiquement.

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>> Jean-France Copé sur France 24 et France Inter

Non, Nicolas Sarkozy n'est pas du tout intervenu en faveur de Nadine Morano

Nicolas Sarkozy a-t-il lui-même choisi Nadine Morano face à Arnaud Danjean pour les européennes dans le Grand-Est ? Oui, selon l'Opinion , qui assure que c'est l'ancien Président lui-même qui a tranché. Nadine Morano, invitée sur le plateau du Grand Journal le lendemain, n'a pas démenti cette information.

Jean-François Copé, lui, assure qu'il s'agit là d'une "décision collégiale" :

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C'est une décision qui est collégiale. On a une commission d'investiture. On essaie de choisir à chaque fois les meilleurs candidats aux meilleures places. [...]

Nadine Morano effectivement a fait connaître qu'elle était candidate. Moi je soutiendrai sa candidature. Parce que c'est une personnalité qui a un tonus, un dynamisme, qui a été ministre du gouvernement. Qui est quelqu'un de très grande qualité.

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 Non, non, non, Nicolas Sarkozy n'a rien à voir dans cette décision. Promis :

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Il n'impose rien, je vous assure. Il n'a pas qualité pour le faire. Mais je crois qu'il aurait toutes les raisons de le faire. Il n'a eu aucun besoin. Je l'apprécie beaucoup. Comment pourrait-il ne pas la soutenir ? Elle a été toujours très engagée à ses côtés.

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>> Xavier Bertrand sur LCI et RTL 

Pourquoi Nicolas Sarkozy craindrait-il les primaires ?

Il a toujours, toujours milité pour des primaires en 2016. Avec ou sans Nicolas Sarkozy. Xavier Bertrand, député-maire UMP de Saint-Quentin, l'a réaffirmé sur LCI et RTL ce 15 décembre. Xavier Bertrand rappelle d'abord Nicolas Sarkozy à son engagement de ne plus faire de politique en cas de défaite en 2012 :

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S'il veut revenir sur son engagement de ne plus être candidat, c'est son droit. Et dans ces conditions-là il y aura un débat dans le cadre des primaires.

Changer d'avis, c'est possible pour chacun.

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Pour la plupart des sarkozystes, si Nicolas Sarkozy veut revenir dans le jeu, il va falloir oublier l'idée de primaires. Mais Xavier Bertrand ne comprend pas pourquoi :

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Pourquoi craindrait-il les primaires ? Pourquoi un candidat aujourd'hui craindrait les primaires ? Les primaires c'est une formidable chose, d'ailleurs j'ai toujours été un militant des primaires. Quand j'étais à la tête de l'UMP, j'ai poussé les primaires pour les élections régionales.

Dans une primaire, tout est ouvert. Je mesure bien l'attachement d'un certain nombre de nos électeurs à Nicolas Sarkozy.

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Et Xavier Bertrand de s'appuyer sur un récent sondage publié par Le Figaro :

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Je ne sais pas si vous lisez Le Figaro ? Dans Le Figaro il y avait un très bon sondage qui montrait la chose suivante: que la moitié des électeurs de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle souhaite qu'il y ait des primaires dans tous les cas de figure. C'est beaucoup la moitié.

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