RAPPEL AU RÈGLEMENT - Pendant que certains députés s'occupent déjà de leur jardin (coucou Jean Lassalle ), d'autres ont la vie rude à l'Assemblée nationale, faisant des heures supplémentaires pour potasser leurs amendements. Et tous les députés n'ont pas un bureau trois étoiles doté d'un lit. Alors, pour ne pas perdre de temps et d'argent, il en est qui dorment sur place, sur un canapé, lovés dans un bon vieux sac de couchage. Ce qui est interdit.
Selon Le Parisien , daté de ce lundi 7 août, la questure de l'Assemblée , qui gère les aspects administratifs et matériels de la vie au Palais Bourbon, va envoyer une note aux députés pour un petit rappel des principes de base en matière de sécurité, notamment pour y rappeler qu'il est interdit de dormir dans son bureau si celui-ci n'est pas muni d'un lit et d'un cabinet de toilette.
Contactée par le Lab, Laurianne Rossi, députée LREM et questeure, confirme qu'il ne s'agit que d'une question de sécurité :
"En cas d'incendie, il vaut mieux savoir qui couche où.
"
Elle l'assure, il n'y a "pas de problème lié à un manque de couchage" à l'Assemblée. En effet, la chambre basse a une capacité de 385 couchages : 250 députés ont un bureau et une chambre, 84 ont un bureau avec un canapé-lit, à quoi il faut ajouter 51 chambres à disposition à l'hôtel de l'Assemblée. Mais pas question donc de dormir sur un simple canapé.
Ils seraient une poignée à dormir ainsi à la chambre basse. La faute "au très fort taux d'assiduité dans l'hémicycle", assure un autre questeur au Parisien, Florian Bachelier, lui aussi député LREM. Mais pour Laurianne Rossi, ce problème reste "très ponctuel", compte tenu des séances tardives de ces derniers jours pour débattre de la loi de moralisation.
Toujours au Parisien, un député précise, sous couvert d'anonymat, que ces campeurs de l'Assemblée sont majoritairement des "marcheurs". "Ils sont jeunes, n'ont pas beaucoup de moyens et sont des habitués du sac de couchage", croit-il savoir. Les députés LREM squatteraient-ils donc l'Assemblée ? Impossible à affirmer, d'après Laurianne Rossi, qui parle seulement de "quelques cas" et de "quelques députés LREM". Mais il n'y a pas de "liste nominative". Elle pense surtout qu'il pourrait s'agir de députés franciliens, les places de couchages étant réservées en priorité aux parlementaires venant de régions et d'Outre mer. Mais surtout pas de panique : "On s'en charge", à la rentrée, lance la questeure.
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