Laurent Wauquiez qualifie de "conneries" les mesures fiscales du gouvernement

Publié à 09h32, le 13 septembre 2017 , Modifié à 11h52, le 13 septembre 2017

Laurent Wauquiez qualifie de "conneries" les mesures fiscales du gouvernement
Laurent Wauquiez © Capture d'écran franceinfo:

Si Laurent Wauquiez s'est adjoint les services d’un coach vocal afin de retrouver son accent de Haute-Loire , ce n'est pas pour parler comme un vulgaire bobo citadin. Alors ça, non. Ne comptez pas sur le candidat à la présidence de Les Républicains pour utiliser un langage châtié. Ce n'est pas son style.

Alors quand il s'agit de parler des réformes du gouvernement Philippe, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes se lâche. En témoigne l'échange qu'il a avec Jean-Michel Aphatie ce mercredi 13 septembre, sur franceinfo:

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-          Laurent Wauquiez : Dès qu'on a une réforme d'Emmanuel Macron, tout le monde est supposé de s'esbaudir, Copernic est dépassé, on n'a jamais vu ça, le code du travail est révolutionné… Bon, il faut un peu atterrir. La réalité c'est que je pense que ça ne transformera pas l'économie française et que, parallèlement à ça, le gouvernement prend des mesures que je trouve très inquiétantes, et notamment sur la hausse de la fiscalité. On a encore annoncé hier [mardi] qu'il y aurait des augmentations de fiscalité sur les PEL, sur l'assurance-vie… [voir ici , NDLR]



-          Jean-Michel Aphatie : C'était annoncé pendant la campagne électorale, une taxe unique sur ces placements financiers de 30%.



-          Laurent Wauquiez : Oui.



-          Jean-Michel Aphatie : C'était annoncé, on ne le découvre pas.



-          Laurent Wauquiez : Mais monsieur Aphatie, ce n'est pas parce que des conneries étaient annoncées que le fait qu'elles se réalisent soit une bonne nouvelle.



-          Bruce Toussaint : Des conneries ?



-          Laurent Wauquiez : Oui parce que je pense sincèrement qu'augmenter la taxation sur les classes moyennes et les Français dans un pays qui est déjà extrêmement frappé d'impôts, c'est une erreur.

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Oui, Laurent Wauquiez est comme ça. Le genre d'homme à vous dire qu'il ne répondra pas à Barack Obama s'il l'appelle pendant qu'il mange des crêpes en famille et à dire, donc, en direct à la radio, des gros mots. Au moins une fois.

Car pour la suite, Laurent Wauquiez préfère parler d'"erreur". Le gouvernement est "en train de commettre la même erreur que celle qu'avait fait François Hollande" concernant la fiscalité, estime-t-il.

Mais le mot "conneries" reste en tête. Était-ce une erreur ? On a du mal à le croire tant le candidat à la présidence de LR est attentif au moindre détail en matière de communication. "Il [le mot connerie, NDLR] traduit une colère pas seulement à Emmanuel Macron mais par rapport à la situation des classes moyennes en France, assure-t-il. Je pense que ça fait partie des grands tabous et des non-dits du débat politique." Mais heureusement, Laurent Wauquiez est là pour briser tout cela. Et s'auto-ériger en "défenseur des classes moyennes".

Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes oublie juste un fait : les mesures dénoncées sont portées par Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, deux anciens élus LR devenus ministres. "Ça a pu être mes amis mais je suis très critique en politique sur ceux qui trahissent toutes leurs convictions à ce point. Je rappelle juste que pendant la campagne des primaires (sic ), Bruno Le Maire expliquait qu'il fallait baisser la CSG", lance celui qui a débuté en politique aux côtés du centriste Jacques Barrot… 

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