Nicolas Dupont-Aignan ne baisse pas les armes mais pas du tout. Avant les universités de rentrée de DLF (son parti) le week-end prochain, il vante « sa recette pour l’alternance ». Invité de Sud radio ce 13 septembre, il explique qu’il ne se "décourage pas" et qu’il faut "tirer les leçons de la défaite". Il dit :
"Il faut reconstruire et j’ai une recette que j’exposerai dimanche qui est de rassembler tous ceux qui aiment la France, tous ceux qui ne veulent pas de cette société du fric, des super riches, qu’est en train de bâtir monsieur Macron au détriment des Français.
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Il ne renie pas son choix de deuxième tour de la présidentielle. Souvenez-vous, il était le Premier ministre de Marine Le Pen en cas de victoire. Un choix "solide" mais visiblement pas suffisant. Il explique :
"Je pense qu’il faut une union des futurs républicains avec Wauquiez, de Debout la France, d’un Front national rénové. Qu’il faut se mettre d’accord sur un programme commun en enlevant ce qui fait polémique et en se recentrant sur le patrimoine commun de nos électeurs.
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Son constat est simple : "J’ai croisé cet été quantité d’électeurs républicains, Debout la France, FN qui sur l’essentiel sont d’accord. Je ne veux pas que chaque parti reparte dans son couloir. Le FN pense qu’il va gagner seul, c’est faux. On l’a vu. Debout la France ne peut pas gagner seul et les Républicains ne gagneront plus seuls parce qu’il y en a une moitié qui soutient Macron." A la recomposition politique effectuée par Emmanuel Macron doit répondre une recomposition des droites. Celle du Président est résumée ainsi : "il a pris ensemble tous ceux qui ont gouverné pendant 20 ans, les européistes et les mondialistes." Laurent Wauquiez et ses supporters seront ravis d’apprendre qu’ils n’ont pas gouverné ces 20 dernières années. "NDA" poursuit :
"Si nous ne faisons pas la recomposition politique équivalente, si nous ne rassemblons pas ceux qui ont un projet alternatif, si nous ne nous mettons pas d’accord sur un programme commun, nous serons éternellement minoritaires.
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Prophétie qu’il complète :
"On gagnera en enlevant les excès, en gommant les aspérités, en rassemblant nos électeurs.
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Reste à savoir ce qu’en pensent les principaux concernés et quels sont les "excès" et "aspérités" à effacer. Laurent Wauquiez ayant déjà signifié en juillet à Nicolas Dupont- Aignan que "son choix du second tour est sans retour" . En juin dernier, c’est Nathalie Koscuisko-Morizet qui avait proposé à LREM de faire un programme commun. Une idée très 70 ‘s… Cette alliance entre le PS, le PCF et les radicaux de gauche, actée en 1973, après la défaite historique des socialistes à la présidentielle de 1969 a permis la victoire de la gauche en 1981.