Le Front national n'aura pas de troisième député après l'élection partielle du Lot-et-Garonne. Le candidat frontiste Etienne Bousquet-Cassagne réalise cependant une forte progression entre le premier et le second tour, gagnant plus de 7.000 voix et rassemblant plus de 46% des suffrages.
Interviewé après cette défaite, Etienne Bousquet-Cassagne estime que l'appel au Front républicain des socialistes n'a pas fonctionné :
Je crois que c’est la fin du Front républicain. C’est une défaite qui a un petit goût de victoire car réaliser un tel score dans une terre radicale socialiste, c’est un score inimaginable.
Interrogé quelques minutes plus tard, le gagnant UMP Jean-Louis Costes sous-entend quant à lui que, si le Front républicain n'a pas été pleinement respecté, c'est en partie à cause des socialistes qui "n'ont pas joué le jeu" :
Un certain nombre de responsables politiques socialistes de ce territoire ont appelé à voter pour notre candidature républicaine de la droite et du centre, j'en ai tenu compte, je les ai remercié publiquement.
Je note que d'autres élus socialistes importants n'ont pas eu le même discours, se sont abstenus, voire ont donné un autre tempo, d'autres consignes.
A l'inverse, dans un communiqué, le Parti socialiste renvoie la responsabilité de ce faible écart entre UMP et FN à l'attitude de Jean-François Copé :
Pourtant, dans l'entre-deux-tours, M.Copé et plusieurs responsables UMP ont multiplié les attaques contre le Gouvernement et le Parti socialiste plutôt que contre le Front national. À force de renvoyer dos à dos le FN et le PS, M.Copé rend plus difficile le vote républicain pour faire barrage au front national.