Le coup de téléphone de Manuel Valls à un journaliste du Figaro sur lequel il enquêterait selon L'Express

Publié à 21h47, le 06 février 2014 , Modifié à 22h39, le 06 février 2014

Le coup de téléphone de Manuel Valls à un journaliste du Figaro sur lequel il enquêterait selon L'Express
(France 2)

NON MAIS ALLO - Manuel Valls s'explique sur une information de L'Express qui assure qu'il aurait demandé à ses services d'identifier les sources d'un journaliste du Figaro. Le ministre de l'Intérieur dément, comme il l'avait déjà fait, ce jeudi 6 février sur France 2 dans Des paroles et des actes

Il indique même avoir passé un coup de téléphone au journaliste du Figaro en question, Jean-Marc Leclerc, spécialiste des questions de police et de justice, pour démentir directement auprès de lui les informations de l'hebdomadaire. 

Contacté par le Lab, Jean-Marc Leclerc confirme avoir reçu ce coup de téléphone mercredi 5 février au matin.

Après le communiqué de la société des rédacteurs du Figaro dénonçant ces pratiques si elles étaient avérées et "mettant en garde quiconque serait tenté d'espionner un journaliste pour savoir d'où il tient ses informations", Manuel Valls a bien décroché son téléphone pour joindre le journaliste. 

Au Lab, Jean-Marc Leclerc raconte :  

Il m'a dit ce qu'il a dit à l'antenne, mais je ne sais pas s'il dit vrai ou pas. Ce qui est sur, c'est qu'il y a un climat qui n'est pas très sain. 

J'avais déjà quelques indications d'ordre personnel, mais je veux éviter de faire la polémique, je veux juste faire mon travail, sans me mettre sur un piédestal. Il est évident que mon travail ne plaît pas. Peut-être que certains sont allés vite en besogne dans l'entourage du ministre. 

"Je prends acte" de ce que dit le ministre, assure le journaliste et pointe "une fébrilité de la part des autorités". "Il y a sans doute eu des indiscretions dans son environnement", juge-t-il. 

Selon L'Express, Manuel Valls s'inquiète depuis plusieurs mois de la publication par Le Figaro, très critique envers sa politique, de documents internes à la police ou au corps préfectoral.

Le ministre aurait donc demandé à ses services, écrit l'hebdomadaire sur son site internet, d'identifier les informateurs d'un des journalistes spécialisés du Figaro, alors même que le gouvernement va défendre un projet de loi qui protège mieux les sources des médias.

 

Du rab sur le Lab

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