BREF - Ce sont un peu les dommages collatéraux de l'affaire Fillon. Les soupçons d'emplois fictifs qui pèsent sur la famille du candidat à la présidentielle ont de nouveau mis au premier plan la pratique, tout à fait légale mais régulièrement contestée sur le plan moral, qui consiste pour un parlementaire à employer un de ses proches comme assistant parlementaire, que ce soit à l'Assemblée nationale ou en circonscription. De toutes obédiences, ces élus se sentent aujourd'hui visés par des critiques en népotisme qu'ils jugent injustes. Un certain nombre de députés s'en expliquent dans Le Figaro, lundi 13 février.
C'est le cas de Claude Goasguen. le député-maire LR du XVIe arrondissement de Paris dit être "très content" de salarier son fils, Olivier, depuis dix ans. Au point qu'il raconte être intervenu pour qu'il n'aille pas chercher de travail "ailleurs" :
"Je n'ai jamais eu de remarque déplacée à son sujet, et j'ai même refusé qu'il travaille ailleurs.
"
Et ce alors même qu'il considère que son enfant est "mal payé" (2.340 euros net par mois) pour "un métier très difficile". Rappelons que ce sont les députés qui décident de la rémunération et de la charge de travail de leurs collaborateurs.
À noter que dans le cas des enfants et surtout de l'épouse de François Fillon, ce n'est pas le fait qu'ils aient été employés comme assistants parlementaires qui pose question, mais bel et bien le fait de savoir s'ils ont fourni un travail effectif en échange de leurs rémunérations.