Mercredi soir, face à "Des paroles et des actes" sur France 2, Le Lab ne devait qu'à sa promesse de toujours tenter de vous proposer le meilleur du web politique de ne pas s'assoupir devant sa télévision, bercé par cet interminable non-débat.
Heureusement, Philippe Poutou est arrivé. Sa spontaneïté, son franc-parler... et son amateurisme ont fait merveille.
"Si je me fais chier depuis huit mois, c'est bien que je suis motivé"
Sur francetv.fr
"Vous n'avez pas envie de devenir Président de la République ?" demande David Pujadas à Philippe Poutou, candidat du NPA.
Non, ce n'est pas mon rêve.
Philippe Poutou ne fait pas semblant.
France 2 diffuse ensuite un montage de déclarations de militants mettant frontalement en cause son manque charisme comparé à Olivier Besancenot. Là encore, Philippe Poutou ne peut rien faire contre sa spontaneïté.
Retour plateau en trois temps.
- Grand sourire
- Main sur la bouche pour cacher son sourire
- à voix basse, comme pour lui même, "je ne devrais pas sourire comme ça".
Autres phrases particulièrement remarquables dans le contexte d'une émission dont les organisateurs comptent chaque seconde et les participants pesent et soupesent chaque mot :
Si je suis là, si je me fais chier depuis huit mois, c'est bien que je suis motivé!.
Je n'ai pas l'habitude d'être seul pour répondre. Habituellement, j'ai les copains derrière moi [Philippe Poutou est le délégué CGT de l'usine Ford de Blanquefort, en Gironde, ndlr]. On arrive chez le patron en groupe, on séquestre en groupe.
Ou enfin, face au journaliste économique François Lenglet :
Ah non, ça ce n'est pas un chiffre Poutou !
#dpda l'homme de la soirée au démaquillage et visiblement il se rend pas compte qu'il a cartonné twitter.com/Francetv2012/s…
— Présidentielle 2012 (@Francetv2012) Avril 11, 2012
Une soirée calibrée, chacun dans son couloir
Sur lelab.europe1.fr
Cliquez-ici pour lire notre compte-rendu de cette soirée qui aurait pu être un vrai débat mais ne fut qu'un triste tunnel de monologues calibrés. A l'exception de Philippe Poutou. D'où son succès.