De l’Elysée au Conseil économique, les heures de l’après-tweet de Trierweiler

Publié à 13h33, le 19 septembre 2012 , Modifié à 14h00, le 19 septembre 2012

De l’Elysée au Conseil économique, les heures de l’après-tweet de Trierweiler
François Hollande et Valérie Trierweiler pendant les journées du patrimoine (Reuters).

Le 12 juin, Valérie Trierweiler s'est invitée dans le jeu politique via le désormais fameux tweet de soutien à Olivier Falorni . Le dissident socialiste était en compétition face à Ségolène Royal, ténor du PS, ancienne candidate à l'élection présidentielle et ex-compagne de François Hollande. 

  

Le tweet a été envoyé à 11h56 et a secoué depuis la vie politique française. Peu à peu, des informations sont rendues publiques sur la gestion de cette crise par l'exécutif. 

Episode 1 : De 11h45 à 13, François Hollande est à l'Elysée

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(François Hollande et Lionel Jospin, à l'Elysée, le 16 juillet 2012 (Reuters))

Dans Entre deux feux, les journalistes Anna Cabana et Anne Rosencher racontent le premier épisode vu de l'Elysée. Il est 11h45 quand le chef de l'Etat reçoit au Palais présidentiel Lionel Jospin. L'ouvrage évoque un président de la République qui "n'a pas l'air tranquille". Il vient d'avoir "une conversation téléphonique tempétueuse" avec sa compagne, Valérie Trierweiler. 

Onze minutes plus tard vient le tweet qui a secoué le début du quinquennat : 

A l'Elysée, "les collabotareurs du président on attendu, pour lui communiquer la nouvelle, que tombe la confirmation de Valérie Trierweiler auprès de l'AFP", explique Entre deux feux. Une quarantaine de minutes pendant lesquelles l'entourage de François Hollande a espéré que le message de 137 signes soit un faux. 

François Hollande l'apprend par un mot porté par l'huissier alors qu'il est encore en rendez-vous avec Lionel Jospin. Il reçoit la nouvelle avec calme et déclare à ses collaborateurs qu'"elle est irresponsable". Pierre-René Lemas, secrétaire général de l'Elysée se confond alors en mouvement et lance : "Mais moi je ne sais pas gérer ça, je ne sais pas quoi dire, quoi faire …" Du côté du chef de l'Etat, une seule idée en tête, témoignent Anna Cabana et Anne Rosencher : "les conséquences politiques". 

Episode 2 : A partir de 15h, François Hollande est au Palais d'Ièna

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(François Hollande, le 12 juin, lors de son discours au Palais d'Iène (Elysee)) 

Le second épisode est raconté par Jean-Paul Delevoye ce 19 septembre dans les colonnes de L'Express. Le 12 juin, quelques heures après le tweet, François Hollande avait rendez-vous au Palais d'Ièna pour son premier grand discours social devant le Cese (conseil économique, social et environnemental), dont Jean-Paul Delevoye est le président. 

"J'ai vu la tête de François Hollande et celle de Jean-Marc Ayrault, et je me suis demandé quelle grave catastrophe avait pu arriver. J'ai pensé à la Syrie ou à Israël, qui aurait attaqué l'Iran", glisse-t-il à l'hebdomadaire. 

En arrivant sur les lieux de son intervention, François Hollande a immédiatement demandé à s'isoler avec le Premier ministre. Le chef de l'Etat et Jean-Marc Ayrault se sont donc réunis dans le bureau de Jean-Paul Delevoye. Quand ce dernier rentre pour proposer du café, il s'aperçoit que les deux hommes cherchaient à "trouver une parade au fameux tweet (de) Valérie Trierweiler". 

Pendant et après son discours , François Hollande ne dira rien sur cet épisode.

 

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