Le lobbying de Bernadette Chirac, très en colère, auprès de Manuel Valls et François Hollande contre la suppression de son canton

Publié à 06h39, le 19 décembre 2013 , Modifié à 09h14, le 19 décembre 2013

Le lobbying de Bernadette Chirac, très en colère, auprès de Manuel Valls et François Hollande contre la suppression de son canton
Bernadette Chirac et François Hollande. (Reuters)

PAS CONTENTE – Bernadette Chirac est irritée, "vexée" et "blessée". Selon une information révélée par Parismatch.com, la femme de Jacques Chirac n’a pas apprécié que son canton soit supprimé dans la nouvelle réforme territoriale. Et ce, sans être consultée. 

Alors qu’elle s’apprête à achever son sixième mandat de conseillère générale, Bernadette Chirac concède ne pas avoir "pris [sa] décision" quant à une nouvelle candidature en 2015. Mais peste contre la suppression de son canton, alors que les cantons corréziens vont passer de 37 à 19.

L’ancienne Première dame est ainsi montée au front pour défendre sa cause et sa Corrèze. Après avoir interpellé le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, c’est directement à l’Elysée que Bernadette Chirac a poursuivi son lobbying, selon Paris-Match. Auprès de François Hollande bien sûr, ancien président du Conseil général de Corrèze, mais aussi auprès de Bernard Combes, conseiller du chef de l’Etat et maire de Tulle, qui l’a reçu à l’hôtel de Marigny, une annexe de l’Elysée, le 12 décembre.

Ancien ministre de la Ville, Maurice Leroy, député UDI, soutient "la colère" de Bernadette Chirac.

[Edit 9h05] Dans la Montagne, Bernadette Chirac confirme son courroux contre le découpage des cantons :

Mon canton est purement supprimé, partagé en trois lopins de terre accrochés à des territoires qui n’ont rien à se dire.

Et de proposer une solution, alors que Le Parisien et Paris-Match révèlent qu’elle est arrivée à l’Elysée avec une carte présentant sa propre proposition de redécoupage. Qu’elle développe au quotidien régional :

Je souhaite que soient regroupés les cantons de Corrèze, Bugeat et Treignac. Ils ont une forte et même identité, celle du Massif des Monédières. Cette nouvelle unité aurait une vraie cohérence territoriale.

[Edit 9h15] Sur Europe 1, ce 19 décembre, Bernard Combes, qui a reçu Bernadette Chirac, explique que l’Elysée ne devrait pas accéder aux demandes de l’ancienne Première dame.

"Il n’y a aucune attaque personnelle dans ce sujet : nous n’avons pas de raison d’attaquer Mme Chirac en particulier en Corrèze. Elle a beaucoup aidé la Corrèze", explique-t-il avant de préciser que François Hollande ne lui a pas "donné le sentiment d’aller dans le sens de Madame Chirac". 

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