Le multiplex du dimanche 25 juin avec Éric Woerth, Matthias Fekl, Christophe Castaner et Thierry Solère

Publié à 10h20, le 25 juin 2017 , Modifié à 19h35, le 25 juin 2017

Le multiplex du dimanche 25 juin avec Éric Woerth, Matthias Fekl, Christophe Castaner et Thierry Solère
Éric Woerth, Thierry Solère, Matthias Fekl et Christophe Castaner. © Montage le Lab via AFP

#MULTIPLEXPOLITIQUE – C’est dimanche, et comme chaque dimanche, c’est le jour de notre multiplex politique. Tout au long de la journée et des interviews politiques dominicales, le Lab se plie en quatre (voire plus) pour vous proposer ses morceaux choisis de ces rendez-vous.

Au programme de ce dimanche 25 juin : Éric Woerth au Grand Rendez-Vous Europe 1/Les Échos/CNews, Matthias Fekl dans Questions politiques sur France Inter/franceinfo/Le MondeChristophe Castaner au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI et Thierry Solère à Dimanche Pulvar (CNews).



  • Éric Woerth


#L'habilitation, c'est oui

Réélu de justesse député de l'Oise, Éric Woerth n'a pas adhéré au groupe de Les Républicains constructifs, mené par Thierry Solère. Mais ce sarkozyste n'est pas non plus sur la même ligne que d'autres sarkozystes comme Laurent Wauquiez et Éric Ciotti, qui se placent dans l'opposition. L'ex-ministre dit vouloir être "constructif" et annonce qu'il votera la loi d'habilitation permettant au gouvernement de réformer le code du travail par ordonnances :

 

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Oui, je la voterai. La loi d'habilitation, [...] si elle est rédigée dans le sens d'un code du travail plus ouvert, dans lequel un certain nombre de règles sont bien posées, concernant le licenciement, le contrat de travail, [...] tout ça est dans le projet des Républicains ! Il y a pas de duplicité, c'est pas possible. Ça va dans le sens de l'intérêt général. On a toujours dit qu'on était une opposition constructive, pour employer le terme à la mode, pragmatique, ouverte.

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  • Matthias Fekl


#Macron, c'est comme Giscard

Matthias Fekl, dernier ministre de l'Intérieur sous François Hollande, ne porte pas Emmanuel Macron dans son coeur. Trop "centre droit libéral" à son goût. Comme Valéry Giscard d'Estaing en fait. Et si l'ancien ministre de l'Economie a été élu avec nombre de voix de gauche, pour Matthias Fekl, ces électeurs vont bientôt le regretter.

 

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La gauche ne se serait pas réinventée dans les années 70 en passant son temps à dire : 'Youpi ! Le giscardisme, c'est formidable, c'est notre horizon à tous et nous voulons aller vers cela en chantant !'. [...] Je pense qu'une partie des électeurs de gauche, très sincères dans leur vote pour Monsieur Macron, se rendra compte progressivement que le centre droit libéral qu'il incarne n'est pas ce pourquoi ils avaient légitimement pensé voter.

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  • Christophe Castaner


#Ni oui, ni non

Selon plusieurs médias, Emmanuel Macron pourrait réunir le Parlement (députés et sénateurs) en Congrès, le 3 juillet prochain. Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a refusé de confirmer la date mais a assuré que le Président réfléchissait effectivement à cette réunion :

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Je ne peux pas ni l’infirmer, ni la confirmer [cette information]. Ce que je sais, c’est qu’Emmanuel Macron avait pris cet engagement de réunir le Parlement chaque année. Mais la date, je ne la connais pas. Il y réfléchit en ce moment, mais il est important aussi qu’il puisse donner au Parlement le cap qui est de sa responsabilité.

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Cette réunion n'empiéterait-elle pas sur le discours de politique générale d'Édouard Philippe, qu'il doit prononcer le 4 juillet prochain, soit le lendemain ? Christophe Castaner assure que non :

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L’un et l’autre, de toute façon, travailleront sur le discours de l’un et l’autre s’ils devaient être liés dans cet épisode de temps, mais je ne peux pas vous le confirmer. Mais vous savez, aujourd’hui, il n’y a pas d’expression du président de la République sur les grandes orientations de la France qui ne soit pas travaillée avec son Premier ministre et inversement.

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#Ministre, c'est fait pour être candidat aux législatives

Christophe Castaner a répété que Richard Ferrand n'avait absolument pas été exfiltré du gouvernement en raison des affaires qui le touchent. Et pour cela, le porte-parole du gouvernement a avancé l'argument suivant : "Nous savions qu’il allait être ministre pour quelques semaines parce qu’il envisageait d’être candidat au perchoir de l’Assemblée nationale."

Dans ce cas, pourquoi l'avoir nommé ministre s'il savait qu'il retrouverait l'Assemblée quelques semaines plus tard ? Et a fortiori alors qu'Emmanuel Macron avait annoncé un gouvernement qui avait vocation à durer ? Christophe Castaner avance cet argument étonnant :

 

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Ça permet de préparer un certain nombre d’orientations, de porter aussi l’élection législative.

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  • Thierry Solère


#Me saoulez pas avec vos partis, moi, je redresse la France

Thierry Solère, chef de file du groupe LRCUI, n'en finit plus d'expliquer sa démarche de non-opposition au gouvernement sans pour autant lui signer un chèque en blanc. Alors, il pousse une gueulante sur le thème : 15 ans que la droite perd des députés et rien ne change. Là, Emmanuel Macron passe par là. Les Français votent et *dégagent* les partis traditionnels. Alors, surtout, ne demandez plus à Thierry Solère ce qu'il compte faire pour sauver le parti LR. Sa mission, désormais, sauvez la France en moins de cinq ans.

 

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On ne parle que du parti, moi je viens d'être élu par des Français. Ce qui m'importe, c'est le pays quoi. Enfin pardon, le décalage absolu de ce que je ressens au quotidien. Moi, je m'intéresse à faire avancer le schmilblick pour que le pays se redresse. Je m'intéresse à ce que les réformes qui n'ont pas été faite depuis 20 ans soient mises en oeuvre. Je ne vais pas attendre cinq ans et je ne vais pas mettre toute mon énergie à redresser des partis politiques. Je préfère participer à redresser le pays.

 

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Oui mais quand même, on fait comment pour organiser la vie politique sans les partis ? Thierry Solère, bien qu'agacé par cette question, daigne se pencher dessus. Sa solution est simple : faire un grand ménage et envoyer pas mal de monde en pré-retraite.

 

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Les partis, ça compte dans la vie démocratique, on en a besoin, mais on a surtout besoin à l'Assemblée nationale d'avoir des forces politiques qui prennent des bonnes décisions. Après, on va voir comment la droite française et le centre français évoluent, se reconstituent. Il faut arrêter de penser avec le même logiciel, avec les mêmes gens qui vous expliquent les mêmes choses et qui attendent juste une seule chose pour conquérir le pouvoir : que celui qui est au pouvoir se plante. Et moi, je ne participerai pas à l'Assemblée nationale de ceux qui regarderont avec délectation les échecs du gouvernement.

 

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Mais pourquoi tant de haine ?, diriez-vous. Eh bien c'est très simple. Pour Thierry Solère, la classe politique, ayant perdu trop de temps dans ses bagarres politiciennes, délaissant la résolution des problèmes des Français, a ouvert un boulevard aux extrêmes :

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Et je vais vous dire, c'est très simple pour la suite politique : tous les présidents de la République dans notre pays sont battus, sauf cohabitation depuis 45 ans. Donc le président Macron ne dérogera pas à la règle. Si à la fin de ce quinquennat, il y a moins de chômage, moins de pauvreté, s'il veut se représenter, je crois qu'il sera bien parti. Ou bien il faudra une alternative, ça veut dire que le pays sera encore en échec, et ceux qui seront le plus en capacité d'incarner l'alternative, ce sera le FN et LFI.

 

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