MULTIPLEX POLITIQUE - Cinq invités politique ce dimanche soir sur différentes antennes. Au programme des interviews de ce 24 février : Bruno Le Maire, Vincent Peillon, Xavier Bertrand, Brice Hortefeux et François Fillon.
Une déclaration se démarque : celle de Vincent Peillon qui annonce son intention de réduire à six semaines les vacances scolaires estivales dans l'éducation nationale.
Comme chaque dimanche, le Lab vous propose de suivre ces différentes interviews et vous en proposer des morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.
>> Bruno Le Maire, France 5
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#NON-CUMUL
Bruno Le Maire annonce sur France 5 qu'il votera une loi qui supprimerait le cumul des mandats. Mais avec une certaine déception.
Ce projet de loi va être decevant", dit celui qui regrette qu'il n'y ait pas un statut nouveau pour les élus :
"Ils prennent le dossier par le petit bout de la lorgnette. Je voterai, mais déçu.
(...)
Le cumul des mandats n'est pas le problème principal de la démocratie française. C'est un des problèmes.
(...)
Ils vont simplement lancer un petit message symbolique.
"
#ALLOCATIONS FAMILIALES
"Je ne trouve pas normal qu'avec mon niveau de rémunération, je touche 5.000 euros d'allocations familiales par an parce que j'ai quatre enfants, c'est un argent public qui n'est pas bien dépensé". C'est la confession de Bruno Le Maire ce dimanche. L'ancien ministre estime que les financements publics ne sont pas correctement distribués et dénonce le système "peu efficace" de l'indemnisation du chômage.
#PETITEBLAGUE
Le député n'a pas aimé la petite blague de François Hollande sur Nicolas Sarkozy . "Je trouve sa blague déplacée. Ca traduit une forme de mépris à l'égard de son prédécesseur", a estimé Bruno Le Maire.
La veille, le chef de l'Etat était interrogé par un enfant au Salon de l'agriculture qui lui a lancé "Ah mais j'ai jamais vu, Nicolas Sarkozy ..." François Hollande lui répond :"Ah ben ... tu ne le verras plus !".
#PARIS
Bruno Le Maire estime que NKM est un bon "casting" pour Paris. Avec l'ancienne ministre, la droite "peut gagner Paris", juge-t-il. Mais il met en alerte ses collègues contre le risque de la division :
"Si on fait l'erreur de se diviser aussi à Paris alors qu'on arrive à faire émerger quelqu'un qui correspond aux attentes de la population parisienne, c'est vraiment qu'on est les derniers des idiots !
"
#BILAN
L'état de l'UMP selon Bruno Le Maire est sévère : "on est en miettes", estime le député de l'Eure. Après avoir énumérer les élections perdues par la droite lors de ces dernières années, il explique :
"Il faut reconstruire morceau par morceau, pierre par pierre. Les calculs personnels, ça suffit.
"
#GRENOBLE
Interrogé sur l'inventaire de la droite au pouvoir, Bruno Le Maire a eu l'occasion de revenir sur le débat sur l'identité nationale et sur le discours de Grenoble. Sur ce dernier, il juge qu'il "y a eu de meilleurs discours dans le quinquennat."
Pourquoi est-il alors resté dans le gouvernement ? "Tout n'a pas vocation à être dit sur la place publique. Une des grandes forces de Nicolas Sarkozy c'est que vous pouvez lui parler avec une liberté totale", poursuit le député de l'Eure.
#INVENTAIRE
Invité de France 5, Bruno Le Maire a estimé que si la droite avait perdu les élections de 2012 c'était parce qu'elle n'avait "pas assez défendu ses convictions" :
"Notamment sur l'économie, on n'a pas réussi à remettre l'État à sa juste place. Je crois à l'État fort, mais qui se mêle moins de l'économie."
>> Vincent Peillon, BFM TV
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#EXEMPLE
Vincent Peillon considère que les politiques et les journalistes ne sont pas toujours des exemples pour les enfants. Le ministre donne l'exemple des questions au gouvernement, souvent agitées, et s'étonne que les journalistes ne se soient pas levés lors de la conférence de presse de François Hollande à l'Elysée :
"Quand j'entre dans les classes, ils se lèvent, ils ont envie de réussir. C'est à nous d'être exemplaire.
Quand on voit le monde des adultes, c'est quelque chose. Comme la séance de questions au gouvernement. Un certain nombre d'autres comportements aussi. Par exemple les journalistes qui ne se sont pas levés quand le président de la République est entré et ont considéré ridicule que le gouvernement le fasse.
Avant de donner des leçons, donnons l'exemple aux jeunes.
"
#VACANCES SCOLAIRES
Vincent Peillon a exprimé son souhait de réduire les vacances d'été à six semaines, sur deux zones .
"Nous devons être capables d'avoir un zonage l'été, deux zones, et nous devons être capables d'avoir six semaines, c'est suffisant", a annoncé le ministre de l'Education nationale.
#VOCATIONS
Pour Vincent Peillon, "il n'y a pas de crise de vocation". Le ministre de l'éducation nationale préfère parler d'une "crise du recrutement".
"Nous avons une bonne nouvelle", lance le ministre sur BFM TV :
"Nous avons une augmentation de 46% de candidats supplémentaires (aux concours, ndlr), cela représente 44 000 inscrits. 57% pour devenir des professeurs des écoles.
"
#PRECISIONS
Vincent Peillon a précisé plus tard dans l'émission que cette idée ne sera pas discutée avant 2015. "Il faudra une très longue concertation", dit-il. Puis il est revenu sur ces propos, ajoutant que ce projet n'était pas encore sur les rails :
"Je n'ai jamais dit que je voulais réduire les vacances à six semaines, c'est le modèle idéal.
"
>> Brice Hortefeux, France Inter
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#INVENTAIRE
Faut-il revisiter le bilan de Nicolas Sarkozy ? Pour Brice Hortefeux, un proche de l'ancien chef de l'Etat, "le droit d'inventaire c'est souvent droit d'inventer". Le président de l'association des Amis de Nicolas Sarkozy n'apprécie pas l'initiative de Jean-Pierre Raffarin qui, cette semaine, a publié un texte où il énumère les occasions manquées du précédent quinquennat :
"Qu'il y ait une réflexion, une analyse, cela ne me choque pas. Le droit d'inventaire c'est souvent le droit d'inventer, ça j'y suis hostile. Jean-Pierre Raffarin aurait plus de crédibilité dans ce qu'il a dit s'il avait mis autant d'ardeur dans la campagne présidentielle qu'il en a déployé dans ce texte pour la dénigrer.
"
#PETITEBLAGUE
Comme attendu, la petite blague de François Hollande au sujet de Nicolas Sarkozy ne passe pas auprès de Brice Hortefeux. "Cette petite blague souligne qu'il a, à mon avis, beaucoup de mal à rentrer dans les habits d'un président", juge-t-il :
"Avec François Hollande on a un excercice archaïque et sectaire.
"
#RENONCEMENT
Brice Hortefeux a pointé le "renoncement" de François Hollande, l'accusant d'avancer des "affirmations péremptoires". Dans Tous Politiques, l'ancien ministre de l'Intérieur a estimé que parmi ces renoncements il comptait les prévisions sur le déficit public, la croissance et la courbe du chômage.
#MARSEILLE
Interrogé sur le risque pour Jean-Claude Gaudin de perdre en 2014 la mairie de Marseille, Brice Hortefeux a pointé "l'attitude du FN" qui pourrait être responsable de la défaite de la droite, comparant cette situation locale à l'élection présidentielle de 2012 :
"La question c'est de savoir si le Front national veut faire à Marseille ce qu'il a fait lors de l'élection présidentiellle, c'est-à-dire faire perdre le candidat modéré, responsable de la droite et du centre.
"
>> Xavier Bertrand, RTL
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#RETRAITES
L'ancien ministre du Travail Xavier Bertrand a demandé un report de l'âge de la retraite à 65 ans à partir de 2025 ou 2030 au plus tard, condition sine qua non, selon lui, de la préservation du système de retraite par répartition :
"La prochaine étape pour les retraites, disons-le sans détour, c'est 65 ans entre 2025 et 2030 mais certainement plus près de 2025.
"
"Il va falloir accepter de travailler plus longtemps", a-t-il souligné.
#CARENCE
"C'est un pur scandale !", c'est indigné Xavier Bertrand sur LCI/RTL. Le député de l'Aisne a considéré que l'abrogation du jour de carence des fonctionnaires envisagée par le gouvernement était scandaleuse :
"Il y a des Français qui sont écoeurés", c'est du "pur clientélisme, pardon du cynisme", a-t-il martelé :
"Les fonctionnaires, François Hollande pense qu'ils votent à gauche, alors on leur fait plaisir.
"
#REFORME CONSTITUTIONNELLE
Xavier Bertrand a repété son hostilité aux projets du gouvernement de réforme constitutionnelle. Lui ne souhaite pas que les étrangers puissent voter aux élections locales, ni une réforme du conseil supérieur de la magistrature, et pas plus une réforme dans le statut pénal du chef de l'Etat. En revanche, il fait une proposition qu'il avait déjà formulée : un septennat non renouvelable pour le président de la République.
Le député parle du "poison de la réélection" :
"Je pense qu'il faudra une réforme constitutionnelle. Je suis pour que l'on revienne au septennat, mais non renouvelable. C'est la meilleur façon de renouer la confiance.
"
>> François Fillon, TF1
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#VACANCES SCOLAIRES
Invité de TF1, l'ancien Premier ministre ne souhaite pas répondre à Vincent Peillon sur le fond mais fustige la forme :
"Je vais pas répondre sur le fond mais sur la méthode. C'est la caractéristique de ce gouvernement : l'improvisation et l'absence totale de concertation. On a déjà connu le désordre autour de la semaine de 4 jours, tout cela mériterait un peu plus de recul et de précipitation.
"
#2017
François Fillon ne fait pas acte de candidature ce dimanche. Mais l'ancien Premier ministre avance ses pionts. S'il refuse de se porter candidat dès maintenant, il décline son projet en trois points : rénovation du pacte économique et social,due notre pacte européen, "avec une entente franco-allemande à toute épreuve", du pacte démocratique, "avec une construction simplifiée du territoire".
Le député de Paris fait comprendre que "sa détermination est totale", mais "le temps d'aujourd'hui n'est pas le temps de la candidature", conclut-il.
#PRESIDENCE UMP
L'ancien Premier ministre n'a pas donné plus d'indications sur une éventuelle candidature à la présidence de l'UMP. Après le bras de fer de la fin de l'année dernière, une nouvelle élection doit se tenir en septembre. François Fillon a déclaré qu'il prendra sa décision d'y participer, ou non, avant l'été :
"Je n'ai pas renoncé, je prendrai ma décision avant l'été. Avec Jean-François Copé on est en train d'essayer de construire, sans rien oublier du passé, une relation qui permette à notre famille politique d'avancer.
"