Le Parti socialiste appelle à un rassemblement contre la loi espagnole sur l'avortement ce vendredi 27 décembre. Solférino soutient une manifestation lancée par plusieurs associations, dont le Planning familial. Et le lieu de rendez-vous fixé est symbolique : devant l'ambassade d'Espagne, à partir de 13 heures.
Dans un communiqué, signé par Laurence Rossignol et Adeline Hazan, le PS explique qu'il "apporte son soutien au rassemblement des féministes françaises contre la loi anti-IVG du gouvernement conservateur espagnol".
Et dénonce "une attaque sans précédent contre le droit des femmes à disposer de leur corps".
Il aura des conséquences dramatiques, poussant les femmes désirant avorter dans la clandestinité, au mépris de leur sécurité et de leur santé. Le droit à l’avortement est un droit fondamental des femmes et la condition de leur autonomie.
Et le Parti socialiste attaque au passage l'UMP, où ""trop peu de voix se sont exprimées, et trop faiblement, pour condamner cette régression", assure le communiqué.
Où sont passés Messieurs Copé et Fillon, toujours si prompts à réagir ? L’UMP, qui siège aux côtés du Parti populaire espagnol au sein du Parti populaire européen, doit faire preuve de clarté et s’opposer sans détour à une telle menace contre les droits des femmes.
Le Parti socialiste avait déjà exprimé samedi 21 décembre "sa colère" après l'adoption par le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy du projet de loi limitant fortement le droit à l'avortement.
Ce projet de loi pose des conditions très restrictives au droit à l'avortement, dans l'unique but de le faire disparaître.
Le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy veut mettre en oeuvre une de ses promesses lors de la campagne électorale de 2011. La loi espagnole actuelle permet à une femme de se faire avorter dans les quatorze semaines suivant la conception. Le nouveau projet gouvernemental prévoit que l'avortement soit autorisé seulement en cas de viol ou de danger pour la santé physique ou mentale de la mère.