Le Pen aux Etats-Unis : le mauvais scénario

Publié à 19h11, le 03 novembre 2011 , Modifié à 11h15, le 05 novembre 2011

Le Pen aux Etats-Unis : le mauvais scénario

Le voyage de Marine Le Pen aux Etats-Unis, ça n'est pas Plus belle la vie. Entre rencontres ratées et rendez-vous sulfureux, l'escapade américaine de la patronne du Front national a tout de la mauvaise fiction. Au pays des studios hollywoodiens, Le Lab s'est amusé à rajouter la candidate frontiste au casting des séries télévisées qui cartonnent dans le monde entier. Moteur !

  1. Clope au bec, façon Mad Men

    Sur blog.foreignpolicy.com

    La presse américaine s'intéresse peu à sa venue aux Etats-Unis. Mais Foreign Policy, site pure-player spécialisé dans la politique étrangère, lui consacre une petit article avec une photo remarquée. Instant rare, la leader d'extrême-droite s'allume une cigarette à la sortie d'une rencontre.  

  2. Marine Le Pen, la Desperate Housewife

    Sur lemonde.fr

    Peu de rencontres prévues pour Marine Le Pen. Mais parmi celles-ci, une avec le Club des femmes républicaines. Là bas, elle doit faire un discours sur le modèle de société qu'elle souhaite pour demain. Elle retrouvera certainement un certain nombre de desperate de la politique américaine. Pas sûr qu'Eva Longoria apprécie la comparaison. 

  3. Perdue comme dans Lost

    Sur radiofrance-blogs.com

    Les Etats-Unis, c'est une terre inconnue pour Marine Le Pen. Elle ne s'y sent pas particulièrement à l'aise et ça se sent dans son voyage. Comme l'explique Fabienne Sintes, ces escapades sont habituellement bien préparées, minutées et ajustées. Mais avec Marine Le Pen, l'avion s'est ecrasé et les voyageurs sont perdus. L'improvisation est imposée pour tout le monde.

  4. De bons contacts chez les Sopranos

    Sur lepoint.fr

    Pour préparer son voyage, Marine Le Pen a un fixeur sur place. Et pas n'importe qui. Son contact privilégié, c'est Guido Lombardi. Un Italo-Américain, ex-représentant aux États-Unis de la Ligue du Nord, ce parti italien populiste et xénophobe qui joue maintenant les "gentils organisateurs". Très proche des communautés italiennes et juives, ami de Silvio Berlusconi, il a ouvert quelques portes à Marine Le Pen.  

  5. How I Met ... Ron Paul

    Sur tempsreel.nouvelobs.com

    Marine Le Pen pourrait raconter en 124 épisodes à vrai-faux suspense comment elle a rencontré Ron Paul. Et surtout, comme elle a failli ne pas le rencontrer. Elle a du attendre trois-quart d'heures avant de le voir brièvement. Elle a passé à peine une dizaine de minutesavec le Texan libertarien. 

  6. A l'écouter, un complot digne de The Event

    Sur lefigaro.fr

    Dans la série The Event, la conspiration implique le Président des Etats-Unis. Là, Marine Le Pen accuse le gouvernement français. "Ca énerve beaucoup le gouvernement français que j'aille aux États-Unis", a-t-elle martelé. La candidate à la présidentielle pense qu'on lui met des bâtons dans les roues. Elle met ses difficultés à rencontrer des interlocuteurs de haut niveau à Washington sur le dos des "pressions" qu'exerçerait l'Elysée.

  7. La rencontre sulfureuse comme dans Sons of Anarchy

    Sur washington.blogs.liberation.fr

    (Capture d'écran FX / Wikimedia)

    Parmi les quelques rencontres de Marine Le Pen, on peut noter celle avec Richard Hines. Un lobbyiste bien connu ici et pas toujours pour de bonnes raisons, si l'on en croit le blog des correspondants de Libération à Washington. "Un personnage louche, mais très riche", dit-on. Nostalgique de la Confédération (les Etats qui avaient fait sécession des Etats-Unis en 1861 pour conserver l’esclavage, ndlr), proche du mouvement suprématiste blanc, lobbyiste pour des marchands d’armes, la rencontre s'annonce sulfureuse. Ca n'est pas sans rappeler Ernest Darby, personnage de la série Sons Of Anarchy, membre d'un gang plutôt tourné vers le white power, ouvertement raciste

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