Retrait de Chevènement : une bonne nouvelle pour Hollande

Publié à 09h24, le 06 novembre 2011 , Modifié à 10h03, le 01 février 2012

Retrait de Chevènement : une bonne nouvelle pour Hollande
Jean-Pierre Chevènement (Reuters).

Jean-Pierre Chevènement a annoncé mercredi qu'il arrêtait sa campagne. Moqueur, vous pensiez qu'elle n'avait pas commencé ? Détrompez-vous. Le président d'honneur du MRC avait plus d'un lapin dans son chapeau et pouvait sérieusement handicaper le candidat socialiste. Démonstration.

  1. Chevènement jette l'éponge

    Sur Europe 1

    Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a annoncé mercredi à l'AFP qu'il se retirait de la course présidentielle, ajoutant qu'il indiquerait "le moment venu"à qui il apporterait son soutien.

    EXTRAIT

    Ayant pu exercer, autant que je le pouvais, le rôle pédagogique que je m'étais assigné, et n'ayant plus aujourd'hui les moyens de continuer ma campagne, je décide de retirer ma candidature. J'indiquerai bien sûr, le moment venu, le candidat à l'élection présidentielle auquel, les yeux ouverts, j'apporterai mon soutien.

    Voir la video de l'annonce de la candidature de Chevènement :

  2. Il a brisé le tabou de l'euro

    Sur Le Parisien

    Dans une interview donnée au Parisien dimanche 6 novembre, Jean-Pierre Chevènement aborde la question de la sortie de l'euro, sujet qui préocupe les français (1 sur 3 souhaite le retour au franc selon Atlantico) mais dont la gauche ne veut pas entendre parler. 

    EXTRAIT 

    L’abandon de la monnaie unique au profit d’une monnaie commune n’est pas un tabou pour moi, si l’Allemagne persiste dans son refus d’étendre les missions de la Banque centrale. La monnaie unique, qui méconnaît les réalités nationales, a creusé un gouffre entre une Allemagne industrielle et excédentaire et les économies du sud de l’Europe, déficitaires et en voie de désindustrialisation. 

  3. Il a déjà fait tomber Jospin....

    Sur Andre sillam

    ... Pourquoi aurait-il eu peur de François Hollande ? En 2002, Lionel Jospin caracolait en tête des sondages tout comme François Hollande aujourd'hui. Le sénateur de Belfort avait alors obtenu 5,3% des suffrages. André Sillam, blogueur hébergé par le Nouvel Obs estime que le spectre de 2002 forcera François Hollande à faire un geste vers Jean-Pierre Chevènement. Pas de quoi devenir Président, certes, mais rafler un poste à 72 ans aurait déjà été une belle performance. 

    EXTRAIT 

    François Hollande sera amené à intégrer la spécificité du programme de Jean-Pierre Chevènement dans la perspective du 2è tour et des investitures dans quelques circonscriptions pour les Législatives des 10 et 17 juin 2012.

  4. Il a pour lui la force de ses convictions

    Sur Ina

    Jean-Pierre Chevènement n'est pas homme à changer d'opinion politique au gré des saisons. Souverainiste de gauche, l'homme de Belfort a mené sa carrière politique avec une infaillible cohérence. Ce qui lui a valu certains moment de bravoure. 

    Ancien ministre de Mitterrand à l'Industrie, à l'Education puis à la Défense, Jean-Pierre Chevènement n'a ainsi pas hésité à claquer la porte de son ministère quand la France s'est engagée en Irak en 1991 pour la guerre du Golfe. Il a tenu ces mots, restés celèbres :  "Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". 

  5. Il est le seul souverainiste de gauche

    Jean-Pierre Chevènement était le seul candidat à gauche à être souverainiste. Le souverainisme désigne habituellement ceux qui ont voté non au traité de Maastricht (1992) en défendant l'idée que la France doit rester seule décideuse de sa politique monétaire. Cet engagement lui vaut aujourd'hui d'être considéré comme un visionnaire de la crise l'euro, notamment par Eric Zemmour dans cette video qui déclare "il avait tout prévu."

  6. L'insécurité ne lui fait pas peur

    Sur Chevènement.fr

    Alors que la thématique devrait largement s'inviter dans la campagne présidentielle, Jean-Pierre Chevènement est l'une des rares personnalités de gauche qui ne s'excuse pas de parler frontalement d'insécurité.

    En 1998, il qualifie les jeunes délinquants des "quartiers chauds" de "jeunes sauvageons". Face à la levée de boucliers qui s'en suit, le ministre d'alors assume ses propos, expliquant qu'un sauvageon est à l'origine un "jeune arbre non greffé" qu'il faut guider et éduquer.

    Lors des émeutes en région parisienne en 2005, Jean-Pierre Chevènement publie un billet de blog expliquant combien il avait vu juste en liant sécurité et éducation. 

    EXTRAIT 

    La vérité c’est que la question de la sécurité doit être abordée sans arrogance ni naïveté. Je n’ai pas perdu le souvenir de la levée de boucliers qui avait suivi l’évocation par moi-même des « sauvageons ». Je n’avais pourtant pas choisi par hasard cette expression qui par son sens même (le sauvageon est, à l’origine, un arbre non greffé), liait la sécurité et l’éducation. Sauvageon versus racaille : voilà la différence entre une politique de gauche et une politique de droite en matière de sécurité. Elle n’est pas mince.

  7. Ce sujet se construit avec vous !

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