Le poisson d'avril du député Poisson ne fait pas l'unanimité à l'UMP

Publié à 08h20, le 01 avril 2013 , Modifié à 10h46, le 01 avril 2013

Le poisson d'avril du député Poisson ne fait pas l'unanimité à l'UMP
Franck Marlin et Philippe Goujon, deux députés aux noms aquatique (montage Maxppp)

LA VIE AQUATIQUE – Le poisson d’avril du député UMP Jean-Frédéric Poisson, qui souhaite déposer ce lundi 1er avril une proposition de loi pour "protéger les députés qui portent un nom d’animal aquatique" ne fait pas l’unanimité. Ni à l’UMP, ni parmi les députés concernés.

Si l’initiateur de ce canular explique au Parisien qu’il "n’y a pas de raison d’écarter l’Assemblée de la tradition du canular du 1er avril", son homologue de l’UMP, Jean-Marie Tétart n’a pas le même sens de l’humour. Et se justifie par la gravité de "la crise".

Ainsi, le député UMP des Yvelines explique dans un communiqué, diffusé dès le 29 mars pour prévenir ce poisson d’avril :

En des temps plus cléments, une telle initiative aurait pu effectivement faire sourire.

Mais avec cette crise qui dure et au lendemain de l'intervention du Président de la République, les Français attendent autre chose de leurs élus nationaux que ces blagues potaches du 1er avril.

Et l’élu d’ajouter qu’il ne s’associe "donc pas à cette initiative".

Réaction amusée, sur Twitter, du député socialiste Régis Juanico, en soutien au poisson d'avril de Jean-Frédéric Poisson.

  

Tout mon soutien à la PPL de @jfpoisson78 "protégeant les députés au nom aquatique" injustement vilipendée par son collègue Tetard #1erAvril

— Régis JUANICO (@regisjuanico) 1 avril 2013

Philippe Goujon, maire UMP du XVe arrondissement de Paris également concerné par ce canular, juge quant à lui qu’il "n’est pas question d’être toujours sinistre".

Dès le 20 décembre dernier, l’Express révélait ce projet de boutade. Contacté alors par le Lab, Jean-Frédéric Poisson revendiquait alors la paternité de cette idée qu'il mûrit depuis quelques années. L'élu UMP des Yvelines nous racontait qu'il s'agissait à l'origine d'une plaisanterie qui avait fait le bonheur des parlementaires.

Voici l'histoire : en 2007,  le député Jean-Frédéric Poisson avait apporté son soutien à son collègue de l'UMP Philippe Goujon - alors rapporteur de la loi instituant un contrôleur général des lieux de privation de liberté – en ces termes :

Quand le Poisson est solidaire du Goujon, ce n'est pas seulement pour des raisons d'ordre aquatique !

Le bon mot avait fait beaucoup rire, s’est rappelé Jean-Frédéric Poisson sans bouder son plaisir. "Je me suis dit que c'était une bonne idée à réexploiter. Et je l'ai gardée en tête." 

Chose faite ce 1er avril 2013.

Du rab sur le Lab

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