Pierre Gattaz est opposé à la nouvelle version du projet de loi El Khomri et souhaite revenir au texte initial . Le patron du Medef ne compte pas lâcher l’affaire. Ce 19 avril, il a lancé un ultimatum aux députés, qui examineront le texte début mai. "Nous demanderons sans doute la suspension des négociations d'assurance chômage", a-t-il menacé .
Indécent, pour le porte-parole du PS Olivier Faure, qui invite, dans un tweet, le président de l’organisation patronale à "tenir ses engagements" avant de "lancer des ultimatums" et "donner des leçons" :
Qd monsieur Pin's tiendra ses engagements il pourra lancer des ultimatums & donner des leçons aux Parlemt et gvt #1milliondemplois#gattaz
— Olivier Faure (@faureolivier) April 19, 2016
Contacté par le Lab, Olivier Faure dénonce une "forme d’indécence de la part de Pierre Gattaz" :
"Il lance un ultimatum qui prend en otage l’assurance chômage, cogérée par les partenaires sociaux, et en fait un instrument de pression contre une décision démocratique qui est celle du Parlement.
"
Le porte-parole du PS est d’autant plus remonté qu’il se souvient que celui qu’il appelle "monsieur pin’s" (en référence au pin’s "1 million d’emplois" arboré par Pierre Gattaz) s’était engagé, en 2013, à créer un million d’emplois (en échange d’allègements fiscaux). Olivier Faure assure qu’il savait très bien que cette promesse ne serait pas tenue et émet des doutes sur la "com’ pure" du président du Medef :
"Un jour la promesse insensée, un jour l’ultimatum… J’ai des doutes sur la façon de communiquer de Pierre Gattaz qui n’est pas au niveau du Medef.
"
[BONUS TRACK]
Invité de Tirs croisés sur iTélé, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a balayé d’un revers de la main l’ultimatum de Pierre Gattaz :
"C’est du bluff. Je ne crois pas qu’il prendra les chômeurs en otage... sinon on dira que le Medef se CGTise !
"