Le président du conseil italien récuse la "tension amicale" avec l'Allemagne théorisée par François Hollande

Publié à 17h29, le 01 mai 2013 , Modifié à 17h30, le 01 mai 2013

Le président du conseil italien récuse la "tension amicale" avec l'Allemagne théorisée par François Hollande
capture BFM TV

Enrico Letta parle un français impeccable. Il maîtrise parfaitement les nuances de la langue de Molière. Lorsqu'à l'Elysée, le 1er mai 2013, le nouveau Président du Conseil italien estime qu'il y a "une relation amicale" avec Angela Merkel, et non pas de "tension amicale", il sait donc qu'il corrige là François Hollande.

Interrogé sur l'expression utilisée par François Hollande le 28 mars dernier, Enrico Letta, qui dînait la veille avec la chancelière allemande, lance :

Le dîner s'est très bien passé hier. Et je partage la même relation amicale de François avec Madame Merkel, qui n'est pas de tension amicale, qui est amicale.

Et je pense que nous devons faire ainsi que le prochain conseil de juin soit un conseil dans lequel on réussit à trouver des solutions qui sont bonnes pour tous. Et si l'on trouve des solutions bonnes pour nous, seront bonnes pour l'Allemagne.

François Hollande ne reviendra pas sur cette nuance sémantique. En revanche, il reviendra sur le texte du Parti socialiste, particulièrement offensif à l'égard d'Angela Merkel, finalement corrigé. "Le seul qui compte, c'est celui qui vient d'être adopté par ce parti" selon le chef de l'Etat. François Hollande sur l'air du "ce ne sont pas mes affaires" :

Il ne vous a pas échappé que je ne suis pas le Premier secrétaire du Parti socialiste. Donc je regarde ce que fait ce parti, et en l'occurence le texte qui, selon moi, doit être lu par nos partenaires.

Parce qu'ils lisent, c'est normal, ce que peut renvoyer un parti de gouvernement. C'est le texte qui n'a pas besoin pour faire prévaloir un point de vue, de mettre en cause un leader en Europe ou un pays en particulier. Surtout l'Allemagne.

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