Le PS dénonce un "festival de misogynie" des sénateurs UMP

Publié à 18h16, le 17 janvier 2013 , Modifié à 18h53, le 17 janvier 2013

Le PS dénonce un "festival de misogynie" des sénateurs UMP
(capture d'écran Public Sénat)

Le volet paritaire du projet de loi relatif à la réforme des élections locales a provoqué un débat houleux au Sénat ce jeudi 17 janvier.

Le texte comprend, entre autre, une réforme du mode de scrutin pour élire les conseillers départementaux, et propose notamment d’élire un binôme homme-femme dans les cantons. 

Or, l’idée a soulevé de vives objections dans les rangs de l’UMP. 

Public Sénat a réalisé une vidéo donnant un apperçu de ce florilège de remarques qualifiées de "déplacées" par la gauche. Le texte intégral des échanges est également en ligne sur le site du Sénat.

On y entend notamment le sénateur UMP de Maine-et-Loire Christophe Béchu, qui s’est exclamé :

Ne faisons pas d’obsession sexuelle collective !

On peut encore relever la sortie du centriste Hervé Maurey, qui fait la distinction entre la parité salariale, utile, et la parité en politique, futile : 

Que l’on se batte pour l’égalité salariale, oui. Trois fois oui. Mais que l’on se batte pour que dans une assemblée départementale il y ait autant d’hommes que de femmes, c’est au mieux du gadget, pour ne pas dire davantage.

Enfin, Bruno Sido, sénateur UMP de Haute-Marne a demandé à ce que cette réforme ne soit que temporaire : 

Cette discrimination positive, on aurait pu, sinon ne pas la faire, au moins la maintenir pour un scrutin, et six ans après, on revient à un scrutin plus normal.

La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a réagit à la tribune, lançant à ses collègues : 

Monsieur Sido vous avez gagné la palme du misogyne beauf de cette assemblée . Avec les propos que nous avons entendus je prévois une certaine postérité pour Monsieur Béchu comme pour Monsieur Maurey.

La sénatrice, qui a assuré un live tweet de la séanc0e, a ajouté qu’elle espérait voir ces propos retranscrits fidèlement au Journal Officiel.

  

De son côté, le PS a publié dans l'après-midi un communiqué pour dénoncer des termes "outranciers et indignes d'un débat démocratique" ainsi que "des dérapages inacceptables (...) de la part d'élus de la République".

Tout ironisant sur le manque de parité au sein de la nouvelle direction collégiale de l’UMP :

Il est vrai que l’égalité entre les femmes et les hommes ne figure pas, et loin de là, dans les préoccupations de l’UMP, comme en témoigne le nouvel organigramme de sa direction.

Du rab sur le Lab

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