Najat Vallaud-Belkacem appelle les associations qui aident les femmes souhaitant avoir recours à une IVG à "lancer une contre-offensive sur internet" contre les sites pro-vie.
A l'occasion d'une table ronde dans la maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) ce 17 janvier, pour célébrer le 38e anniversaire de la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse, la ministre des Droits des femmes s'est inquiétée de l'influence des sites pro-vie "très bien référencés sur Google" :
"On parle beaucoup des dangers sur Internet en ce moment. Ces sites là ne sont pas hors la loi mais ils parviennent à se faire référencer en premier.
Lorsqu'une femme veut s'informer sur Google, elle tombe dessus. Ces sites font du prosélytisme anti-IVG.
"
De fait, lorsqu'on tape "IVG" dans un moteur de recherche, ivg.net apparait en deuxième position. Ce qui ressemble à un site officiel est en réalité une association qui met en garde contre les risques et les troubles psychologiques liés à l'avortement.
La ministre demande ainsi aux acteurs défendant l'avortement de se mobiliser sur le web pour être plus visibles que les autres :
"Je veux inciter les associations à se développer sur internet, à envahir les réseaux sociaux ... Il faut lancer une contre offensive sur internet.
"
De son côté, et comme elle l'a annoncé le 9 janvier , Najat Vallaud-Belkacem envisage qu'un site internet public officiel"garant de transparence" soit développé. Un site "dédié, labellisé et surtout bien référencé " créé en partenariat avec le Planning familial, les centres d'IVG et la Cadac (coordination des associations pour le droit à l'avortement et à la contraception).