ON NE CHOISIT PAS SES VOISINS - Branle-bas de combat samedi 9 avril à quelques pas de la place de la Bastille, à Paris. Installés depuis plusieurs jours place de la République, les militants de Nuit Debout veulent improviser un "Apéro Chez Valls". En quelques minutes, 300 personnes – selon la préfecture de Paris – se dirigent vers le domicile du Premier ministre, rue Keller, dans le 11e arrondissement (voir plan plus bas). Des camions de CRS arrivent en renfort et bouclent le périmètre. Une scène qui illustre parfaitement les gênes rencontrées par les riverains.
Depuis les attentats du 13 novembre à Paris et l’instauration de l'état d’urgence, la sécurité a été renforcée partout dans la capitale. Inutile de vous dire que la rue où habite le Premier ministre est extrêmement surveillée. Dans un reportage de Metronews , les riverains racontent leur galère quotidienne avec les forces de sécurité. Une serveuse d’un bar de la rue dit :
"Lundi, il y avait encore dix cars de CRS, sérieux là, c’est plus possible.
"
Des habitants obligés de parlementer avec les CRS pour se faire livrer une pizza ou des riverains contraints de décliner leur identité, les exemples sont légions, rue Keller. Un habitué du quartier tranquillise comme il peut les plus remontés d’entre eux. Avec beaucoup d’humour :
"Ne vous inquiétez pas, il y en a pour un an maximum. L'année prochaine, c'est fini tout ça : ou Manuel Valls aura déménagé, ou plus personne n'aura de raisons de venir l'embêter ici.
"